Cette décision, qui vise à assouplir les règles antitrust strictes du bloc communautaire, va permettre selon la Commission européenne d'éviter les pénuries, les "génériqueurs" produisant l'essentiel des médicaments destinés aux hôpitaux.

"Nous devons veiller à ce que l'approvisionnement en médicaments hospitaliers critiques utilisés pour soigner les patients atteints du coronavirus soit suffisant. Pour éviter le risque de pénuries de produits et de services essentiels et peu abondants en raison de la hausse sans précédent de la demande due à la pandémie, il faut que nos entreprises coopèrent, mais dans le respect des règles de concurrence européennes", a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, citée dans un communiqué.

"Dans les conditions actuelles, cette coopération temporaire apparaît en effet justifiée au regard des règles de concurrence de l'UE, compte tenu de son objectif et des garanties mises en place pour écarter toute préoccupation en matière de concurrence, et sous réserve que le projet respecte les limites communiquées à la Commission", écrit l'exécutif européen dans un communiqué.

"Pour garantir les approvisionnements, nous donnerons donc sans délai aux entreprises les orientations et les assurances requises pour faciliter les initiatives de coopération", ajoute-elle.

La Commission met cependant en garde contre tout abus, précisant qu'elle continuera à surveiller étroitement les évolutions du marché afin d'identifier les entreprises qui tirent profit de la situation actuelle.

(Foo Yun Chee; version française Claude Chendjou, édité par Henri-Pierre André)