Une fois n'est pas coutume, le secteur bancaire européen est l'un des rares à faire de la résistance au sein d'un marché parisien en repli. Non seulement, il bénéficie d’une étude de Barclays, qui estime que sa récente sous-performance est exagérée et voit un potentiel de rebond à court terme, mais le rendement du dix ans à long terme en Allemagne (la référence européenne) se tend.

Société Générale (+1,27% à 35,82 euros) a une autre raison plus spécifique de progresser, les importants litiges pesant sur la valeur comme un épée de Damoclès vont bientôt appartenir au passé.

Dans le cadre de l'enquête des autorités américaines concernant certaines transactions effectuées par Société Générale en dollars américains et impliquant des pays faisant l'objet de sanctions économiques américaines, la banque est entrée dans " une phase de discussions plus actives (…) dans le but de mettre un terme à ce dossier dans les prochaines semaines ".

Au sein de la provision pour litiges s'élevant à 1,43 milliard d'euros, environ 1,1 milliard en contre-valeur euro est alloué à ce dossier.

A ce stade, Société Générale s'attend à ce que le montant des amendes dans cette affaire soit presque intégralement couvert par la provision pour litiges allouée à ce dossier.

La banque française avoir trouvé début juin des accords avec le U.S. Department of Justice (DOJ) et la U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) mettant fin à leurs enquêtes relatives au dossier du taux interbancaire Libor, et avec le DOJ et le Parquet National Financier français (PNF) mettant fin à leurs enquêtes relatives au dossier libyen. Société Générale avait alors déboursé 1,3 milliard de dollars.