Société Générale (-2,84% à 32,53 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40 dans le sillage des commentaires jugés négatifs de son directeur financier, Bertrand Badré, sur les résultats du quatrième trimestre à l'occasion d'une rencontre avec les analystes. L'ampleur de la baisse s'explique également par la dégradation de l'avis de Cheuvreux de Surperformance à Sous-performance, son objectif de cours de 32 euros ayant été dépassé de 5%. Selon deux brokers, la banque française devrait afficher une perte au quatrième trimestre en raison de l'enregistrement d'importants exceptionnels.

Ces derniers comprendraient en particulier l'impact de la réévaluation de sa dette au prix du marché (entre 600 millions d'euros et un milliard) et une dépréciation significative du goodwill de Newedge, sa filiale de dérivés codétenue avec Crédit Agricole, qui s'élève à 385 millions d'euros.

Selon CIC, Bertrand Badré a également annoncé une hausse significative du coût du risque liée au risque TPE (très petites entreprises) dans la banque de détail en France. Concernant la banque de financement, le quatrième trimestre a été qualifié de «décent», malgré des pressions sur les volumes pour son activité de dérivés sur actions. Dans la banque de détail, la situation ne s'est pas améliorée en Russie tandis que la Roumanie continuera d'afficher des pertes.

La banque envisage aussi d'augmenter son taux de distribution à moyen terme. Credit Suisse évoque un taux de 25% une fois atteint l'objectif de ratio de fonds propres durs (9-9,5%) et l'environnement réglementaire stabilisé.

Les autres banques françaises sont mal orientées dans le sillage de ces commentaires : Crédit Agricole perd 1,26% à 7,341 euros et BNP Paribas recule de 1,24% à 43,68 euros.