Au terme du 1er trimestre (T1) de son exercice 2011/2012, qui clôture en septembre, Siemens a fait état d'une baisse de 17% de son résultat net à 1.457 millions d'euros, soit 1,64 euro par action. Du côté des prises de commandes comme du “profit total des secteurs”, les chiffres annoncés s'avèrent inférieurs au consensus. En Bourse de Francfort, l'action Siemens perd 3,1% ce matin à 75,97 euros.

Sur la période considérée, les ventes du conglomérat industriel allemand ont légèrement augmenté de 2% à 17,9 milliards d'euros, soit +3% en données organiques (hors effets de changes et de périmètre). Dans les pays émergents, qui représentent 32% du CA trimestriel, la croissance a atteint 8%.

Les prises de commandes ont reculé de 5% par rapport à la même période un an plus tôt à 19,8 milliards d'euros, même dans les émergents (- 3%) qui concentrent 36% desdites commandes. Par région, seules les Amériques échappent à la baisse. Le carnet de commandes a cependant atteint un nouveau record à 102 milliards d'euros, et le ratio commandes/chiffre d'affaires s'établissait à 1,11 au T1 2011/2012 contre 1,04 lors du T4 2010/2011. Le marché tablait en moyenne sur une baisse de 3% seulement.

Le 'profit total des secteurs', agrégat-maison de Siemens correspondant grosso modo au résultat opérationnel, a reculé de 23% à 1.601 millions d'euros. En cause, selon Siemens : des charges passées dans les divisions Energie, Infrastructures & Villes et Santé, sans oublier des 'pressions sur les prix dans les Energies renouvelables'. Le consensus, lui, était voisin de 2 milliards d'euros.

La marge correspondante ressort à 8,95%.

Selon le PDG du groupe, Peter Löscher, 'les incertitudes découlant de la crise des dettes souveraines ont produit des effets sur l'économie réelle. Nos ventes ont de nouveau progressé, même si des reports de projets ont pénalisé nos profits.'

A propos des prévisions fournies antérieurement, il a ajouté : 'nous devrons travailler d'arrache-pied pour atteindre nos objectifs'. Des propos faisant échos à ceux du directeur financier Joe Kaeser, qui déclarait voilà une dizaine de jours dans la presse que les objectifs annuels de Siemens étaient 'très ambitieux'.

Sur un an, l'action Siemens a reculé de 19%, quand celle d'Alstom chutait de l'ordre de 30% et que le titre General Electric, coté à Paris en euros, restait stable.


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