Paris (awp/afp) - Les marchés européens étaient en baisse vendredi, après la publication de l'indice PMI en zone euro qui a reflété un "très fort" ralentissement de la croissance en juin, au terme d'une semaine marquée par plusieurs déclarations de banques centrales.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture en baisse, selon les contrats à terme des trois principaux indices.

Les Bourses européennes enchaînent quant à elles leur cinquième séance de baisse d'affilée et prennent le chemin de leur pire semaine depuis mi-mars. Vers 11H35 GMT, Paris cédait 0,20%, Londres 0,24%, Francfort 0,74% et Milan 0,33%. A Zurich en revanche, le SMI gagnait 0,37%.

Les investisseurs se tournent aujourd'hui vers une série d'indicateurs pour la France, l'Allemagne, mais surtout de la zone euro et des États-Unis.

La croissance du secteur privé dans la zone euro a brutalement ralenti en juin, tombant à un niveau proche de zéro, plombée par les difficultés de l'industrie, selon l'indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.

L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est replié à 50,3 en juin, après 52,8 en mai, au plus bas depuis cinq mois, "signalant un très fort ralentissement de la croissance économique de la région", a expliqué S&P dans un communiqué.

Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique un recul.

Cette publication "annonce un deuxième semestre difficile pour les entreprises privées de la zone euro, caractérisé par un repli général des carnets de commandes au cours des prochains mois", a commenté Cyrus de la Rubia, économiste de la Hamburg Commercial Bank, établissement partenaire de S&P pour élaborer l'indicateur PMI.

En réaction, l'euro s'inscrivait en baisse très marquée face au dollar, déstabilisé par le fort ralentissement de la croissance en juin, selon l'indice Flash publié par S&P Global.

Vers 09H40 GMT (11H40 à Paris), l'euro perdait 0,93% à 1,0854 dollar.

"Le dollar profite de son statut de valeur refuge, les conditions de marché s'étant détériorées", commente Ricardo Evangelista, analyste à ActivTrades.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes souveraines se détendaient.

Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait à 3,73%, contre 3,79% jeudi en clôture. Le taux d'intérêt de l'emprunt allemand à même échéance était à 2,35% contre 2,49 et le français à 2,88% contre 3,02%.

Les marchés digèrent par ailleurs une semaine riche en annonce venant des banques centrales et de leurs représentants, à commencer par Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed) qui a indiqué que les relèvements des taux directeurs de la Fed n'étaient pas terminés.

GSK dopé à Londres par un accord amiable sur le Zantac aux États-Unis ___

Le géant pharmaceutique britannique GSK voyait son cours de Bourse à Londres dopé (+5,56%) vendredi matin par l'annonce d'un accord amiable en Californie dans le cadre d'un litige lié au médicament contre les brûlures d'estomac Zantac, accusé par des patients d'avoir contribué à leur cancer.

Siemens Energy, sous le vent ___

L'énergéticien allemand Siemens Energy a révélé vendredi que l'ampleur des défaillances d'éoliennes de sa filiale Siemens Gamesa était bien plus importante et coûteuse que prévu, entraînant un plongeon record de son cours de Bourse.

Vers 11H30 GMT, le titre Siemens Energy lâchait 33,66% à la Bourse de Francfort, faisant chuter d'environ 6 milliards d'euros la capitalisation boursière.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse vendredi, les taux d'intérêt mondiaux élevés ravivent les inquiétudes quant à l'activité économique mondiale et pèsent sur les perspectives de la demande.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 1,36% à 73,26 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, abandonnait 1,36% à 68,56 dollars.

Le bitcoin lâchait 0,37% à 30.045 dollars.

afp/rp