Cette décélération, par rapport à la prévision précédente de 2,8 % de croissance en mars, est également due à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, a indiqué le Secrétariat d'État à l'économie (SECO).

Le SECO a également réduit ses prévisions de croissance du PIB en 2023 à 1,9 %, contre 2,0 % prévus précédemment. Tous les chiffres sont ajustés pour retirer l'effet des événements sportifs.

"L'économie suisse a connu un début d'année solide, mais les perspectives de l'environnement international se sont assombries", a déclaré le SECO. "En particulier, l'économie mondiale est menacée par la guerre en Ukraine et les développements en Chine.

"La guerre en Ukraine pourrait avoir un impact plus grave que prévu", a-t-il ajouté.

Les prix du marché mondial ont fortement augmenté pour les principales exportations russes et ukrainiennes, telles que les ressources énergétiques et certaines denrées alimentaires de base et aliments pour animaux, a-t-elle ajouté.

"La pression inflationniste qui en résulte freine la demande chez les principaux partenaires commerciaux, avec des effets négatifs sur les secteurs exposés de l'économie suisse", a déclaré le SECO.

"Dans le même temps, les mesures drastiques prises par la Chine pour endiguer la pandémie risquent de peser lourdement sur son économie."

L'Organisation de coopération et de développement économiques a réduit la semaine dernière ses prévisions de croissance mondiale à 3 % cette année, soit beaucoup moins que les 4,5 % que l'OCDE avait prévus en décembre.

Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a déclaré lundi qu'il y avait un risque de période d'inflation élevée et de faible croissance suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'économie française a connu une contraction inattendue au premier trimestre, les consommateurs ayant du mal à faire face à la flambée des prix.

Un économiste du gouvernement avait déclaré à Reuters le mois dernier que la reprise économique de la Suisse devrait s'atténuer cette année.

La Banque nationale suisse tiendra compte de la situation économique lorsqu'elle décidera de sa politique monétaire jeudi.