L'économie suisse est sortie relativement indemne de la crise COVID-19, a déclaré l'OCDE dans sa dernière étude, tout en ajoutant que certains secteurs avaient été durement touchés et que les incertitudes restaient élevées.

La BNS a aidé les entreprises et les banques pendant la crise en mettant en place un système de garantie des prêts d'urgence. Ses achats de devises étrangères ont également permis de limiter la pression à l'appréciation du franc suisse, valeur refuge, et de prévenir la déflation.

"La politique monétaire expansionniste de la BNS a fourni des conditions de financement favorables et a contribué à une offre abondante de crédit et de liquidités à l'économie", a déclaré l'OCDE.

Cela signifie que les entreprises n'ont pratiquement pas connu de retards de paiement de la part de leurs clients et n'ont pratiquement pas subi de pertes sur créances irrécouvrables, ajoute l'OCDE.

L'inflation suisse devant rester modérée, il n'est pas nécessaire que la BNS change de cap, selon l'organisation basée à Paris.

"La politique monétaire devrait donc rester accommodante jusqu'à ce que l'économie nationale soit fermement engagée sur la voie d'une reprise durable", a déclaré l'OCDE.

L'économie suisse a vu sa production revenir à son niveau d'avant la crise au premier semestre 2021, après avoir chuté de 2,5 % en 2020.

L'OCDE prévoit une croissance économique de 3 % cette année et de 1,8 % en 2023.

Pendant la crise, de généreux programmes d'aide publique ont permis de maintenir les entreprises à flot et les revenus, tandis qu'un système de santé efficace et la confiance dans le gouvernement ont rendu moins nécessaires des mesures de blocage strictes, selon l'OCDE.

"La hausse du chômage est restée modérée grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment à l'extension du régime d'indemnisation du chômage partiel", a déclaré l'OCDE.

"La levée des restrictions liées à la pandémie à partir du printemps 2021 a déclenché un rebond rapide de l'activité, mais les contraintes de l'offre mondiale et les nouvelles pressions liées à la pandémie ont pesé sur la reprise.

D'autres incertitudes demeurent, comme le faible taux de vaccination en Suisse, ajoute le rapport, tandis que le soutien des pouvoirs publics reste nécessaire.

"Les travailleurs de certains secteurs risquent de se retrouver au chômage en grand nombre en cas de retrait prématuré de l'aide", a déclaré l'OCDE.

(1 dollar = 0,9157 franc suisse)