La banque a subi une perte de 36,8 milliards de francs sur ses placements en devises étrangères accumulés pendant sa campagne pour dompter le franc.

La banque a réalisé un bénéfice de 1,6 milliard de francs grâce aux intérêts sur son portefeuille d'obligations et 800 millions de francs de dividendes sur les actions et les parts qu'elle détient dans des sociétés telles que Starbucks et Alphabet, propriétaire de Google.

Mais ce bénéfice a été anéanti par une importante perte de valeur sur son portefeuille d'obligations, qui représente 80 % des 977 milliards de francs détenus par la BNS en placements en devises étrangères.

Lorsque les prix des obligations ont chuté en début d'année, en raison de l'anticipation par les investisseurs d'une hausse des taux d'intérêt des banques centrales luttant contre la résurgence de l'inflation, la BNS a enregistré une perte de valorisation de 25,1 milliards de francs sur ses avoirs à revenu fixe.

La banque centrale a également enregistré une perte de 10,7 milliards de francs sur son portefeuille d'actions, ainsi qu'une perte de 3,4 milliards de francs liée au taux de change, car le franc suisse plus cher a réduit la valeur de ses investissements étrangers lorsqu'ils ont été reconvertis en francs.

La valeur du franc a bondi au début de l'année, les investisseurs recherchant des valeurs refuges après l'éclatement de la guerre en Ukraine, tandis que les marchés boursiers ont également baissé.

Cette fuite vers la sécurité a fait grimper le prix de l'or pendant cette période, la BNS réalisant un gain de valorisation de 4,2 milliards de francs sur ses avoirs en or.

Mais elle n'a réalisé qu'un minuscule bénéfice de 10,6 millions de francs sur ses positions en francs suisses, principalement grâce aux taux d'intérêt négatifs qu'elle impose à certaines banques nationales qui placent leur argent chez elle pendant la nuit. Le taux d'intérêt négatif est l'un des outils utilisés par la BNS pour bloquer la hausse du franc suisse.

(1 $ = 0,9718 franc suisse)