par Gilles Guillaume

Le numéro un mondial des équipements électriques basse tension et numéro trois pour la moyenne tension a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 3,91 milliards d'euros, en hausse de 2,3% à la fois à périmètre et changes courants et en données organiques.

Les huit analystes interrogés par la rédaction de Reuters tablaient au contraire sur une légère baisse des ventes, de 1,2%, à 3,78 milliards d'euros.

Le directeur financier du groupe, Emmanuel Babeau, a précisé au cours d'une conférence téléphonique avec les analystes qu'il s'agissait du premier trimestre de croissance pour le groupe depuis le troisième trimestre 2008, début de la crise économique pour les secteurs dont dépend son activité.

"Comme attendu, nous assistons au net redressement des activités industrielles - après une contraction marquée l'année dernière - ainsi qu'au rebond des investissements dans l'énergie sécurisée", a souligné le président du directoire Jean-Pascal Tricoire dans un communiqué.

"Les nouvelles économies, notamment l'Asie et le Moyen-Orient, confirment leur robuste dynamique de croissance. L'environnement économique dans les pays matures reste en revanche incertain, même si certains marchés finaux commencent à montrer des signes de reprise", a-t-il ajouté.

Les économies émergentes ont enregistré une croissance organique de 12% au premier trimestre, contre -2% pour les pays matures, et elles représentent désormais 34% du chiffre d'affaires total du groupe, contre 31% il y a un an.

OBJECTIFS 2010 CONFIRMÉS

Schneider se renforce actuellement dans les pays émergents comme la Chine, devenue son deuxième marché derrière les États-Unis et devant la France, ainsi que sur le segment à plus forte valeur ajoutée des solutions complètes de gestion de l'énergie.

"L'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, notamment en Europe, demeurent un relai de croissance grâce à des prises de commandes soutenues", a souligné Schneider.

En revanche, "le marché de l'immobilier commercial dans les économies matures ne devrait pas redémarrer à court terme et pèsera sans doute encore sur l'activité de Schneider pendant plusieurs mois", a déclaré Emmanuel Babeau, même s'il estime qu'un point bas pourrait être touché à la fin du deuxième trimestre.

Le groupe a confirmé viser cette année une croissance modérée à un chiffre de son chiffre d'affaires à taux de change et périmètre comparables, après une baisse de près de 16% sur l'ensemble de 2009.

Schneider anticipe toujours également une amélioration de sa marge d'Ebita à environ 14% avant coûts de restructuration et impact de l'intégration d'Areva Distribution, contre 12,9% en 2009 et 16% en 2008, grâce notamment aux économies de coûts réalisées dans le cadre du programme stratégique One.

Avant la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre, l'action Schneider a clôturé en baisse de 1,2% à 88,1 euros, donnant une capitalisation boursière de l'ordre de 23,4 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le titre a gagné environ 8% après s'être adjugé plus de 50% sur l'ensemble de 2009.

Edité par Benjamin Mallet