Tokyo/Lucerne (awp/ats) - Schindler a mis un terme à une procédure judiciaire au Japon liée à un accident mortel survenu en 2006 dans l'un de ses élévateurs. Le fabricant lucernois d'ascenseurs a finalement trouvé un accord financier avec la famille de la victime

Schindler a consenti à un arrangement devant un tribunal de Tokyo pour des raisons humaines et de responsabilité sociale en tant que fabricant. Mais l'entreprise n'a aucune responsabilité juridique dans l'accident qui s'est produit il y a onze ans à Tokyo, a souligné vendredi en japonais l'entreprise sur son site Internet.

Le groupe ne chiffre pas les dédommagements. Mais selon la Neue Zürcher Zeitung, qui rapporte l'affaire dans son édition de samedi, la famille réclamait environ 250 millions de yen (2,2 millions de francs suisses). Une partie de l'argent doit aller à un fonds de prévention.

L'accident s'était produit en juin 2006 dans un immeuble de Tokyo et l'affaire avait défrayé la chronique au Japon comme en Suisse. Pour mémoire, un adolescent de 16 ans sortait d'un ascenseur avec son vélo au douzième étage lorsque l'installation s'est remise en marche malgré les portes encore ouvertes. La victime avait succombé à ses blessures.

En 2015, la justice japonaise avait libéré Schindler de toute charge dans cette affaire après neuf ans de procédure judiciaire. L'entreprise avait argumenté que l'accident n'était pas dû à un vice de conception, mais à un manque d'entretien de l'infrastructure par une tierce partie. Le procureur avait toutefois recouru contre ce jugement.

Mais l'opinion publique nippone était remontée. En raison d'excuses publiques jugées tardives, Schindler avait vu sa crédibilité ainsi que ses affaires pâtir du drame. En avril 2016, l'entreprise avait cédé ses affaires d'ascenseurs au Japon à la filiale locale de son concurrent américain Otis.

Schindler était entré sur le marché japonais en 1985 en prenant une participation dans une société locale (Nippon Elevator Industry). Sa part de marché n'a jamais excédé 1% et le chiffre d'affaires était inférieur à 100 millions de francs suisses par an, selon la firme lucernoise.

ats/rp