La direction de Salesforce doit s'attendre à une pression supplémentaire de la part des investisseurs.

Le fonds spéculatif Elliott est entré au capital du groupe américain de logiciels pour plusieurs milliards de dollars, ont déclaré lundi des initiés à Reuters. L'entrée du fonds spéculatif du milliardaire Paul Singer au capital du pionnier du cloud et rival de SAP a été bien accueillie par les investisseurs. L'action Salesforce a gagné environ quatre pour cent dans les transactions américaines avant la clôture.

"Nous sommes impatients de travailler de manière constructive avec Salesforce pour réaliser la valeur qui convient à une entreprise de sa taille", a déclaré Jesse Cohn, partenaire chez Elliott, à l'agence de presse Reuters. L'objectif de l'investisseur dans le leader du secteur des logiciels de gestion de la relation client (CRM) n'était pas clair dans un premier temps. Salesforce n'était pas joignable pour un commentaire dans l'immédiat. Le Wall Street Journal avait tout d'abord fait état de l'opération.

En octobre dernier, un autre investisseur activiste, Starboard Value, était entré au capital de Salesforce. Il a justifié son engagement par une faible valorisation en raison d'un "mélange de croissance et de rentabilité inférieur à la moyenne" et insiste depuis lors surtout sur l'amélioration de cette dernière. Salesforce a ensuite annoncé début janvier la suppression d'environ 7000 postes. Cela représente environ dix pour cent des effectifs.

Des investisseurs comme Elliott ou Starboard Value sont connus pour s'impliquer fortement dans les activités des entreprises, malgré des participations relativement petites. Ils demandent à la direction de prendre des mesures qui font grimper les actions. Il peut s'agir de fusions, de ventes d'actions ou de programmes d'économies.

(Rapport de Svea Herbst-Bayliss, Sneha Bhowmik et Juby Babu à Bengaluru ; avec la collaboration de Tiyashi Datta ; écrit par Hakan Ersen, rédigé par Ralf Banser. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à l'adresse berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour Politique et conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour Entreprises et marchés).