A l'inverse de Vinci, Saint-Gobain cède 1,19% à 30,180 euros à la Bourse de Paris après la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Le numéro un mondial des matériaux de construction, très exposé au marché européen, a été fortement pénalisé par les mauvaises conditions climatiques qu'a connues la région au début de l'année. Son concurrent a limité les dégâts grâce à la forte progression de son activité Construction notamment pour la LGV Tours-Bordeaux. Au premier trimestre, Saint-Gobain a publié un chiffre d'affaires de 9,674 milliards d'euros, en baisse de 4,8%.

A structure et taux de change comparables, la baisse est de 5,4%, en ligne avec le consensus à -5,5%. Les volumes, en retrait de 6,3%, n'ont pu être compensé par la hausse de 0,9% des prix de vente dans un contexte général de moindre inflation, notamment des matières premières et de l'énergie.

Outre le mauvais temps, le groupe dirigé par Pierre-André de Chalendar est également affecté par la poursuite du ralentissement économique dans la plupart des pays européens, que le dynamisme de l'Amérique du Nord et le retour à la croissance de l'Asie et des pays émergents ne parviennent pas à compenser intégralement.

Toutefois, Saint-Gobain anticipe pour les prochains trimestres, une amélioration progressive de son activité, notamment en Amérique du Nord et en Asie et pour les pays émergents (régions qui représentaient, ensemble, 44% du résultat d'exploitation et 46% des actifs corporels du groupe en 2012).

Le groupe, qui a pour actionnaire principal la société d'investissement Wendel, a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année 2013.