Le numéro un mondial de la production, transformation et distribution de matériaux de construction, confirme néanmoins l'ensemble de ses objectifs pour 2013, tablant notamment sur un redressement de son résultat d'exploitation au second semestre.

Saint-Gobain, qui a aussi souffert d'un effet calendaire défavorable, explique en outre que le dynamisme de ses activités aux Etats-Unis et le retour de la croissance en Asie et dans les pays émergents n'ont pas permis de compenser le marasme en Europe.

"Nous anticipons une amélioration progressive de notre activité sur les prochains trimestres et confirmons, pour l'ensemble de l'année 2013, notre objectif d'un redressement du résultat d'exploitation au second semestre, après un point bas atteint entre mi-2012 et mi-2013", déclare Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe de BTP, cité dans le communiqué.

Les revenus trimestriels de Saint-Gobain se révèlent très contrastés selon les régions.

S'ils croissent, à données comparables, de 3,1% en Amérique du Nord et de 1,5% en Asie-Pacifique et dans les pays émergents, ils chutent de 8,8% en France et de 9,5% ailleurs en Europe occidentale.

Saint-Gobain a annoncé fin février la mise en place d'un nouveau plan d'économies pour faire face à la dégradation de la conjoncture en Europe, notamment dans la construction et le vitrage automobile, activité qui a plombé ses résultats de 2012 et compromis plusieurs de ses objectifs de moyen terme, notamment celui d'une croissance moyenne interne de ses ventes de 6%.

Le groupe avait annoncé à ce moment-là viser désormais 580 millions d'économies supplémentaires cette année ainsi qu'un redressement de résultat d'exploitation au second semestre.

L'entreprise pourrait actualiser ses prévisions lors de son assemblée générale le 6 juin. Le groupe a déjà annoncé qu'il présenterait un nouveau plan stratégique d'ici l'été pour remplacer le plan 2010-2015.

A la Bourse de Paris, avant la publication de ces chiffres, l'action Saint-Gobain a clôturé à 30,545 euros (+0,93%), faisant ressortir une capitalisation boursière de 16,22 milliards d'euros. Le titre perd 5,2% depuis début janvier après un gain de 8,6% en 2012.

Matthieu Protard et Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez