Londres (awp/afp) - Ryanair a annoncé mardi avoir acquis la totalité du capital de la compagnie aérienne à bas coût autrichienne Laudamotion, qui va monter en puissance avec une augmentation de sa flotte et des embauches.

La compagnie irlandaise avait déjà pris le contrôle de Laudamotion en août dernier en mettant la main sur 75% du capital pour 50 millions d'euros.

Dans un communiqué, Ryanair, première compagnie européenne en nombre de passagers, indique avoir bouclé en décembre l'achat de 100% du capital de sa filiale, dont le siège est à Vienne.

Laudamotion a été créée en 2018 par l'ancien champion du monde autrichien de F1 Niki Lauda après le rachat par ce dernier de la compagnie à bas coûts Niki, qu'il avait fondée et qui appartenait au groupe en faillite Air Berlin.

L'objectif de Ryanair est d'augmenter la flotte de Laudamotion à 25 avions pour l'été 2019, puis à 30 appareils en 2020, afin de transporter quelque 7,5 millions de passagers d'ici 2021, contre 4 millions attendus pour la première année d'existence.

"Avec le soutien de Ryanair, Laudamotion est parti pour croître nettement au cours des trois prochaines années pour transporter 10 millions de passagers par an", espère le directeur général de la compagnie autrichienne, Andreas Gruber.

Laudamotion va devenir la deuxième compagnie en nombre d'avions basés à Vienne, derrière Austrian Airlines. Le transporteur est présent en outre en Allemagne (Düsseldorf et Suttgart) et en Espagne (Palma).

La compagnie, qui dessert 49 destinations dans 18 pays, va embaucher jusqu'à 400 personnes, pilotes, personnels de cabine et ingénieurs, sur ses 4 bases.

Le développement de Laudamotion sera un atout de plus pour Ryanair qui a transporté 139 millions de passagers en 2018, établissant un nouveau record et confortant sa place de première compagnie européenne.

Les finances de Ryanair sont toutefois en moins bonne forme. La compagnie a émis deux avertissements sur résultats en l'espace de quatre mois, prévenant que son bénéfice net reculerait plus que prévu pour son exercice annuel achevé fin mars.

Le transporteur est contraint de réduire ses marges en maintenant des prix très bas pour faire face à la concurrence effrénée sur le court-courrier en Europe, tout en dépensant plus pour son personnel afin d'assurer la paix sociale après une série de grèves.

afp/buc