La première compagnie européenne à bas coûts a ajouté que la hausse du trafic passagers devrait ralentir sur 2013-2014, à 2-3% contre une progression de 4% estimée pour l'exercice qui se terminera le 31 mars 2013, du fait de l'absence de livraison de nouveaux avions.

Sur les trois mois à fin décembre, Ryanair a dégagé un bénéfice de 18 millions d'euros, grâce notamment à une hausse de 8% des tarifs moyens. Les analystes financiers interrogés par Reuters avaient tablé respectivement sur une perte de cinq millions pour le troisième trimestre 2012-2013 et sur une progression des tarifs de 3%.

Sur la période, le chiffre d'affaires de la compagnie irlandaise, qui essaie une nouvelle fois de racheter sa rivale locale Aer Lingus, s'est établi à 969 millions d'euros (+15%) contre un consensus de 904 millions.

"Nous avons enregistré une demande soutenue en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Scandinavie et cela s'est immédiatement répercuté sur notre bénéfice net", a dit à Reuters Michael Cawley, directeur général délégué de Ryanair.

Ce dernier a ajouté que la hausse des tarifs moyens devrait être moins marquée sur les trois mois à fin mars, dernier trimestre de l'exercice 2012-2013.

Contrairement aux compagnies européennes historiques, qui pâtissent de la crise en Europe et de la cherté du kérosène, Ryanair est en bonne santé financière, sa stratégie de maintenir les coûts et les prix aussi bas que possible semblant continuer à porter ses fruits.

Sa grande rivale "low cost" easyJet a annoncé la semaine dernière une hausse de 9,2% de son chiffre d'affaires sur les trois mois à fin décembre 2012.

Conor Humphries, Benoît Van Overstraeten pour le service français

Valeurs citées dans l'article : Ryanair Holdings plc, easyJet plc, Aer Lingus Group Plc