Rubis voit rouge à la Bourse de Paris. Le titre du spécialiste de l'aval pétrolier et chimique recule de 2,77% à 50,12 euros, signant l'une des plus fortes baisses du SBF 120 après la publication de résultats en ligne marqués par un recul des marges sur l'année. Rubis a publié un résultat opérationnel courant (Ebit) de 147 millions, en hausse de 22,1% mais en deçà des attentes de Société Générale qui attendait 159 millions. Ce niveau fait ressortir une marge opérationnelle courante de 5,3% "en recul de 4 points sur l'année", souligne Gilbert Dupont.

Ce repli s'explique essentiellement par la performance décevante de la zone Europe de la division Rubis Energie. L'Europe a notamment souffert de problèmes d'approvisionnement en Suisse (aujourd'hui résolu) et d'un marché médiocre en France, avec un climat défavorable et des marges faibles.

Malgré cela, Rubis a enregistré en 2012 un résultat net part du groupe record de 94 millions d'euros (+31%), en ligne, et un chiffre d'affaires - déjà publié - de 2,8 milliards (+31%). Cette progression s'explique par une série d'acquisitions réalisée depuis l'an dernier, dans la zone Caraïbes (Bahamas, Caïmans, Jamaïque) et en Turquie, une politique d'expansion à laquelle le groupe a consacré 220 millions d'euros en 2012.

Revers de la médaille, le taux d'endettement est passé à 40% fin 2012 contre 30% un an plus tôt du fait des acquisitions.

Fort de ces résultats, Rubis propose de verser un dividende de 1,84 euro par action au titre de 2012, en hausse de 10%.

A propos de ses perspectives, le groupe se dit confiant sur sa capacité à maintenir son rythme de croissance historique et à poursuivre sa politique d'acquisitions.