KPN (- 6,51% à 10,98 euros) affiche de loin la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX après avoir lancé un avertissement sur ses résultats. L'opérateur télécoms a été pénalisé aux Pays-Bas par une substitution plus rapide que prévu de la voix par les données (Internet, vidéo...), ce qui s'est traduit par un chiffre d'affaires plus faible que prévu. KPN a également été handicapé par la pression sur les prix sur le segment des entreprises. « Nous sommes confrontés à des tendances négatives aux Pays-Bas », a commenté le nouveau directeur général Eelco Blok.

KPN cible désormais un Ebitda 2011 supérieur à 5,3 milliards d'euros, contre plus de 5,5 milliards d'euros auparavant. Au premier trimestre, l'Ebitda a reculé de 4,1% à 1,269 milliard d'euros. Afin de réduire ses coûts sur son marché domestique, le groupe va supprimer entre 4 000 et 5000 emplois entre 2011 et 2015, soit entre 20% et 25% de son effectif aux Pays-Bas.

Oddo explique que le groupe réagit aussi en contactant les clients et leur proposant des forfaits plus accès sur la data. La transition coûte néanmoins en chiffre d'affaires par abonné et KPN est forcé d'investir en prix pour arrêter la tendance.

L'opérateur a cependant confirmé son intention de verser un dividende de 0,85 euro par action et de racheter pour 1 milliard d'euros d'action.

Eelco Blok présentera sa stratégie pour l'opérateur lors de la journée investisseurs du 10 mai.

Cet avertissement réverbère à travers l'ensemble du secteur en Europe. France Télécom se replie ainsi de 1,34% à 15,42 euros. Les investisseurs se demandent si la substitution voix/données constatée au Pays-Bas touchera d'autres pays européen. Pour l'instant, KPN n'a pas constaté ce phénomène en Allemagne où il est également présent.

(C.J)