Le groupe britannique, deuxième fabricant de moteurs d'avions derrière General Electric, a dit que l'année avait bien débuté pour lui et confirmé son objectif d'une forte croissance du bénéfice dans l'aéronautique et l'espace civils.

"Pour l'ensemble de l'année, le groupe anticipe toujours une bonne croissance du chiffre d'affaires et du bénéfice, hors éléments et circonstances exceptionnels, avec un cash flow à peu près à l'équilibre, tandis que nous continuons d'investir dans la croissance future", explique Rolls-Royce dans un communiqué.

Les compagnies aériennes du monde entier s'équipent de modèles d'avions plus légers afin de faire face à l'envolée des coûts du carburant, qui, conjuguée à la crise européenne de la dette, pèse lourdement sur le secteur.

Elles vont acquérir pour environ 2,7 milliards d'euros d'avions au cours des 20 prochaines années pour répondre à la demande de vols en provenance et à destination des pays émergents, en particulier en Asie, estiment les géants de l'aéronautique Boeing et Airbus.

Ces prévisions soulignent la demande grandissante en appareils monocouloirs tels le Boeing 737 et l'Airbus A320. Selon certains analystes, 20.000 avions à fuselage étroit de ce type seront produits sur les deux prochaines décennies.

Rolls-Royce, qui a enregistré une hausse de 21% de ses bénéfices en 2011, a plus de 5.000 moteurs en commande, d'une valeur totale de 52 milliards de livres (64 milliards d'euros).

Une nouvelle coentreprise constituée entre Rolls-Royce et son concurrent américain Pratt & Whitney doit être officiellement créée cette année. Elle doit développer la prochaine génération de moteurs pour les moyens courriers monocouloirs.

Vers 10h45 GMT, l'action Rolls-Royce perdait 0,29% à 856,50 pence, mais elle gagne environ 16% depuis le début de l'année.

Le groupe britannique devrait annoncer un bénéfice avant impôt de 638 millions de livres (786 millions d'euros) sur le premier semestre 2012, et de 1,44 milliard de livres (1.72 milliard d'euros) sur l'ensemble de l'exercice, d'après les analystes interrogés par Thomson Reuters.

Rhys Jones, Wilfrid Exbrayat et Julien Dury pour le service français, édité par Natalie Huet