Zurich (awp) - Roche assure à l'occasion d'un point de situation intermédiaire avoir observé en étude clinique avancée une extension de la durée de vie sans rechute chez des patients traités avec son Tecentriq (atézolizumab) pour un cancer du poumon résécable à un stade précoce, par rapport aux meilleurs traitements d'accompagnement actuels.

Le laboratoire a constaté une amélioration de ce critère après ablation chirurgicale et chimiothérapie pour l'ensemble des populations présentant un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) au stade II ou IIa, plus particulièrement chez les patients positifs à la protéine PD-L1.

Les données concernant le taux de survie globale n'étaient encore pas mûres au moment de cette analyse intermédiaire, précise le communiqué diffusé lundi.

Les résultats de l'étude de phase III Impower010 seront présentés dans les plus brefs délais aux autorités sanitaires de la planète, ainsi qu'à l'occasion d'un prochain congrès médical.

Données encourageantes à confirmer

La multinationale rhénane rappelle mener un vaste programme de recherches sur son Tecentriq dans de multiples indications en oncologie, en monothérapie comme en combinaison avec d'autres substances. Le traitement est déjà homologué dans plusieurs indications spécifiques dans le domaine du cancer du poumon notamment.

L'observation de l'efficacité d'un traitement adjuvant, par rapport aux meilleurs soins d'accompagnement, constitue en soi une percée médicale, applaudit Olav Zilian de Mirabaud Securities. L'analyste n'exclut pas que les 6,0 milliards de recettes annuelles du Tecentriq attendues à l'horizon 2027 constituent une prédiction trop timide, au vu de cette annonce.

La nouvelle du jour en est une bonne pour les patients concernés, mais également pour Roche, relève aussi Stefan Schneider. L'analyste de Vontobel souligne que le potentiel commercial annuel dans cette seule indication pourrait allègrement franchir le milliard de francs suisses de recettes, au lieu des 700 millions actuellement intégrés dans sa modélisation.

L'expert partait du principe que le programme de recherche n'aboutirait pas avant 2022 et cumulerait ainsi un retard sur l'étude Pearls menée par le concurrent américain Merck sur le Keytruda (pembrolizumab).

A 11h00, le bon de jouissance Roche s'enrobait de 0,7% à 310,45 francs suisses, atténuant à 0,09% le repli du SMI.

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