Zurich (awp) - Le laboratoire bâlois Roche prévoit de détailler jeudi 31 janvier sa performance 2018. Une cohorte de 21 analystes a livré à AWP des projections permettant de compiler un consensus.
2018E en mio CHF consensus AWP fourchette 2017A estimations chiffre d'affaires: -groupe 56'476 53'736 - 59'130 53'299 21 -Pharma 43'477 41'533 - 44'110 41'220 10 -Diagnostics 12'780 12'203 - 13'297 12'079 10 Ebit de base* 20'216 19'360 - 20'753 19'012 15 bénéfice net de base* 15'332 14'890 - 15'625 13'192 11 en CHF: BPA de base* 17,80 17,30 - 18,11 15,34 18 dividende 8,70 8,35 - 9,67 8,30 17 * hors plans de restructuration, acquisitions, cessions ou fusions, frais de justice, amortissements et autres correctifs de valeur
FOCUS: les présentations se suivent, mais les grandes questions demeurent pour Roche, qui devra une nouvelle fois répondre aux interrogations sur l'impact de la concurrence des biosimilaires sur ses traditionnels moteurs de vente, ainsi que sur l'avancement de ses projets pour développer de nouvelles sources de revenus.
Jusqu'ici, la direction a toujours assuré que les nouveaux produits compenseront largement le manque à gagner des plus anciens à moyen terme.
Sur les neuf premiers mois de l'année écoulée, les recettes du Mabthera/Rituxan avaient fond de près de moitié en Europe et celle de l'Herceptin de 10%. Avec l'Avastin, dont le brevet est aussi parvenu à échéance, ces trois médicaments représentaient en 2017 près de la moitié du chiffre d'affaires du paquebot pharmaceutique rhénan.
Des premiers biosimilaires du Mabthera/Rituxan et de l'Herceptin pourraient faire irruption sur l'important marché américain, respectivement au premier et au second semestre de l'année en cours, prévenait la direction en octobre.
La relève assurée par l'Ocrevus contre la sclérose en plaques, ainsi que les anticancéreux Tecentriq et Alcensa avaient permis limiter les dégâts sur les trois premiers partiels cumulés de 2018.
La présentation des résultats annuels permettra aux observateurs de faire plus ample connaissance avec William Anderson, qui remplace depuis le début de l'année Daniel O'Day à la tête de la principale unité, Pharma. M. O'Day avait passé plus de 30 ans chez Roche.
OBJECTIFS: Roche avait relevé ses ambitions à court terme à l'issue du premier semestre, articulant une progression des ventes hors effets de changes autour de 5%. Le bénéfice par action de base (hors tout élément exceptionnel) doit suivre la même courbe, mais la réforme fiscale aux Etats-Unis pourrait ajouter une dizaine de points de pourcentage à cette évolution.
La direction faisait toujours miroiter une hausse non précisée de la rémunération des actionnaires.
POUR MÉMOIRE: la veille de la publication de ses chiffres, la multinationale rhénane a annoncé mettre un terme à deux études de phase III sur le crenezumab contre la maladie d'Alzheimer, sur la base d'indications préalables laissant augurer un échec à concrétiser le critère primaire d'efficacité fixé pour ces recherches.
Roche a enregistré un succès réglementaire dès l'entame du dernier partiel de 2018, avec l'homologation par l'Agence sanitaire américaine (FDA) de l'antigrippal Xofluza (baloxavir marboxil), présenté comme le successeur du Tamiflu.
Plusieurs combinaisons de produits existants ont également passé le cap de l'homologation, d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique.
Fin novembre toutefois, le gendarme américain des médicaments a approuvé un premier biosimilaire du Mabthera/Rituxan. L'Herceptin fait depuis quelques jours l'objet de la même menace au pays de l'oncle Sam.
COURS DU TITRE: le bon de jouissance Roche a égaré moins de 2% l'an dernier, prenant ainsi moins l'eau que son indice de référence. Le titre faisait toutefois pâle figure au regard des 2% engrangés par le voisin et néanmoins concurrent Novartis. La tendance s'est inversée depuis le début de l'année, Roche prenant 5% et Novartis 2%. Le SMI a quant à lui engrangé près de 6%.
site web: www.roche.com
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