"L'activité n'est jamais comme on l'attend. Au moment où l'Europe donne apparemment certains signes de reprise, les marchés émergents sont confrontés à des vents contraires", a déclaré Jérôme Stoll, directeur de la performance du groupe, au cours d'une conférence de presse au 84e salon de l'automobile de Genève.

Renault estime désormais que le marché mondial pourrait enregistrer cette année une croissance légèrement inférieure aux +2% qu'il envisageait jusqu'ici, la vigueur de la demande en Chine n'éclipsant pas les difficultés apparues sur certains marchés comme l'Argentine, la Russie, la Turquie ou l'Algérie.

Jérôme Stoll s'est en revanche dit confiant sur les perspectives du marché automobile européen, dont les signes de stabilisation esquissés fin 2013 se confirment cette année.

Il a ajouté que le groupe suivait attentivement la crise politique en Ukraine, mais que le risque d'une dévaluation du rouble ne le préoccupait pas car la production de Renault est localisée entre 80 et 85% sur place, en Russie.

(Gilles Guillaume et Laurence Frost, édité par Jean-Michel Bélot)