Cette annonce intervient au moment où le marché automobile risque de connaître une fin d'année difficile sous l'effet conjugué de l'arrêt de la prime à la casse et d'un comparatif 2009 de plus en plus défavorable, avec des perspectives incertaines pour 2011.

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est toutefois voulu rassurant, parlant d'un marché "très soutenu" en 2010, avec un bond de 22% de la production chez les industriels en janvier-juillet en rythme annuel et de 20% pour les PME produisant des composants.

"Il n'y a plus de crise automobile", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence de presse. "Nous sortons d'une phase de déstockage pour entrer dans une phase de relance de la production".

Christian Estrosi a précisé qu'il restait près de 400 millions d'euros disponibles sur les 600 millions dotant le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) mis en place fin 2008 pour aider en priorité les fournisseurs de rang 1, ceux qui traitent directement avec les constructeurs.

En novembre 2009, le FMEA, le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et les grands équipementiers avaient ajouté un autre fonds de 50 millions d'euros destiné cette fois aux sous-traitants de rang 2 et plus.

Pour les PME du secteur, le gouvernement a annoncé mercredi avoir débloqué dix millions pour permettre aux préfets d'aider les entreprises concernées à faire un diagnostic de leur situation et les aider à se moderniser.

"C'est la nouvelle culture de volontarisme politique de notre pays, avant on subissait les contrecoups maintenant on préfère anticiper non seulement pour éviter les difficultés mais aussi pour accompagner la modernisation", a-t-il fait valoir.

"Ceux qui n'innovent pas (...) pour s'adapter aux nouveaux marchés et nouveaux modes de comportement de société seront laissés sur le bord du chemin", a-t-il ajouté.

Christian Estrosi, qui a demandé la semaine dernière à PSA et Renault de ne plus passer de commandes au groupe américain Molex car celui-ci refuse d'honorer une partie des engagements du plan social de son usine toulousaine, a déclaré que les deux constructeurs avaient joué le jeu et montré leur solidarité.

Cyril Altmeyer, édité par Gilles Guillaume