Genève (awp) - La bisbille entre le gestionnaire genevois d'actifs pharmaceutiques Relief Therapeutics et son ancien partenaire de recherche Nrx Pharmaceuticals prend de l'ampleur. Visé aux Etats-Unis par une plainte du groupe sécheron pour violation des termes de leur collaboration dans le développement de l'aviptadil contre le Covid-19, le laboratoire delawarien contre-attaque et réclame pour 185 millions de dollars de dédommagements.

La firme de Radnor accuse notamment Relief dans un communiqué nocturne d'avoir tenté de l'extorquer pour l'usage d'une substance inefficace et potentiellement dommageable. Nrx assure en outre avoir identifié des antécédents de collusion entre le président de Relief, Raghuram Selvaraju et des membres de la direction et des associés de l'entreprise, ayant mené à des poursuites, des sanctions, des amendes et dans un cas une incarcération.

A l'instar de son ex-partenaire, Nrx se dit toujours disposé à participer à la médiation agendée au mois de février, mais rejette toute poursuite de la collaboration et exige que Relief cesse de se présenter de manière fallacieuse comme son partenaire.

Informé du lancement de la contre-procédure, Relief avait relevé mercredi des inexactitudes dans la plaine de Nrx est estimé que le calcul des dommages est sans fondement. Si la question de la violation des clauses contractuelles fait l'objet d'un consensus entre les deux protagonistes, celle de la responsabilité de cet état de fait est véhément disputée.

ats/jh