Zurich (awp) - La société pharmaceutique genevoise Relief Therapeutics et le laboratoire américain Acer Therapeutics ont retravaillé les contours de leur collaboration annoncée fin janvier. La firme texane pourra percevoir jusqu'à 36 millions de dollars, en plus de commissions sur d'éventuelle ventes, en échange d'un partage des bénéfices et des débouchés géographiques, précise un communiqué diffusé lundi.

Le contrat de ce partenariat portant sur le développement et la commercialisation au niveau mondial d'un traitement des troubles du cycle de l'urée (UCD) et de la maladie des urines à odeur de sirop d'érable (MSUD) a par ailleurs désormais été paraphé.

Acer percevra dans l'immédiat quelque 10 millions de dollars, au lieu des 14 millions initialement annoncés. Le nouveau montant comprend en effet le remboursement d'un emprunt de 4,0 millions plus intérêts accordé par Relief à son partenaire. Le programme prévoit en outre le versement de jusqu'à 20 millions en fonction du franchissement de jalons de développement et commerciaux pour l'Acer-001 (phénylbutyrate de sodium).

Un versement de 6 millions est également prévu en cas d'homologation du traitement expérimental en Europe dans les deux indications visées. Rendez-vous a déjà été pris avec le régulateur aux Etats-Unis pour discuter du dépôt d'une demande d'autorisation de commercialisation.

Acer conservera les droits de distribution aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, en Turquie et au Japon, mais reversera le cas échéant à Relief 60% des bénéfice nets réalisés sur ces territoires. La firme genevoise pourra écouler le traitement dans le reste du monde, moyennant des commissions de 15% en faveur de son acolyte.

Les troubles du cycle de l'urée constituent un ensemble de maladies génétiques provoquant le dysfonctionnement d'un des six enzymes qui catalysent le cycle de l'urée et susceptibles de déboucher sur une accumulation excessive d'ammoniac dans le sang.

La maladie des urines à odeur de sirop d'érable représente, elle, une condition héréditaire caractérisée par une incapacité du corps humain à dégrader certains acides aminés.

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