Aussi bien en Bourse que dans les affaires, les chemins de Broadcom et de Qualcomm divergent. L’action du premier gagne 0,34% à 263,67 dollars tandis que celle du second recule de 4,74% à 59,83 dollars après la décision de Donald Trump de mettre son veto au projet de rapprochement entre les deux sociétés. Une opération qui a connu son lot de rebondissements depuis plusieurs mois et qui est victime du durcissement de la politique américaine s’agissant de la prise de contrôle de sociétés technologiques nationales.

Ce durcissement est d'autant plus prononcé quand la Chine est considérée comme le principal gagnant d'une opération. Broadcom est en effet une société basée à Singapour.

Sur recommandation du Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS), le président américain a interdit par décret le rachat du spécialiste des puces pour smartphones en invoquant la sécurité nationale.

Selon un responsable de la Maison Blanche cité par Reuters, une telle opération aurait fait perdre aux Etats-Unis, au profit de la Chine, son rôle de premier plan dans la mise au point de technologies et dans la définition des normes pour la nouvelle génération de communication mobile.

Qualcomm avait initialement rejeté l'offre de 117 milliards de dollars de Broadcom, jugeant qu'elle le sous-valorisait, mais s'inquiétant aussi qu'elle rencontre des oppositions de la part des autorités réglementaires. Si elle avait eu lieu, cette acquisition aurait été la plus importante jamais réalisée dans le secteur technologique.

Valeurs citées dans l'article : Qualcomm, Broadcom Limited