La société néerlandaise PayU prévoit de demander l'approbation des autorités réglementaires en février pour une introduction en bourse d'une valeur d'au moins 500 millions de dollars en Inde, ont déclaré trois personnes ayant une connaissance directe de la situation.

PayU, qui appartient au conglomérat sud-africain Prosus, est une passerelle de paiement qui offre également d'autres services, notamment le service "acheter maintenant-payer plus tard", et qui est en concurrence avec des entreprises telles que Razorpay, soutenue par Tiger Global, et PhonePe, qui appartient à Walmart.

PayU a nommé Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America comme conseillers pour l'IPO, qu'elle prévoit d'introduire en bourse d'ici à la fin de 2024, ont déclaré les sources, refusant d'être nommées car les discussions sont confidentielles.

L'entreprise prévoit également d'engager au moins une banque d'investissement indienne pour l'opération, ont ajouté les sources.

PayU, Goldman et Bank of America ont refusé de commenter, tandis que Morgan Stanley n'a pas répondu à une demande de commentaire.

L'introduction en bourse pourrait valoriser PayU entre 5 et 7 milliards de dollars, selon les sources.

Selon un rapport du Boston Consulting Group et de PhonePe, le marché devrait plus que tripler pour atteindre 10 000 milliards de dollars en 2026, contre 3 000 milliards en 2022.

En juin, PayU a déclaré que son chiffre d'affaires en Inde avait augmenté de 31 % pour atteindre 399 millions de dollars, grâce à la croissance des "entreprises et des petites et moyennes entreprises". La semaine dernière, elle a promu son PDG indien Anirban Mukherjee au poste de directeur général mondial.

L'introduction en bourse de PayU pourrait être l'une des plus importantes cotations de fintech en Inde ces dernières années.

La société Paytm, soutenue par Softbank, qui propose des services de paiement numérique et d'autres services de prêt, a levé 2,5 milliards de dollars lors d'une introduction en bourse en 2021, mais a vu ses actions chuter peu après en raison de problèmes d'évaluation.

Ces dernières années, de nombreuses entreprises technologiques indiennes qui envisageaient de faire leur entrée en bourse ont été confrontées à l'examen minutieux des banquiers et des investisseurs, qui ont émis des doutes quant à leurs valorisations élevées. Une pénurie de financement a également frappé de nombreuses petites entreprises au cours des derniers mois. (Reportage de M. Sriram ; rédaction d'Aditya Kalra et Miral Fahmy)