PARIS - Le Parisien-Aujourd'hui en France fait état ce matin d'un document confidentiel de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) qui tire un "bilan calamiteux" de la phase de test du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, réforme dont l'entrée en vigueur, théoriquement prévue le 1er janvier prochain, est incertaine.

Cette note technique d'une trentaine de pages, que le quotidien s'est procurée, recense les "bugs en série" qui ont émaillé les tests lancés avec les employeurs, futurs collecteurs de l'impôt. Prélèvements multiples, erreurs sur le nom du contribuable en raison d'homonymies: le bilan est "effrayant", rapporte le journal, qui précise: "Non seulement, les bugs sont légion mais, pour certains, il n’y a 'a priori pas de possibilité de s'en prémunir'".

Réagissant sur son compte Twitter, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a affirmé que "la phase de tests du prélèvement à la source a permis d'identifier des erreurs et de les corriger (c’est son rôle!)". "Les erreurs identifiées concernent moins de 1% des contribuables, elles ont été depuis résolues. Le dispositif technique fonctionne, il est prêt !", poursuit-il.

Emmanuel Macron a semé le doute jeudi sur la mise en place de cette réforme en demandant à Bercy des "clarifications" avant de donner sa "directive finale" sur sa mise en oeuvre.

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CHEMNITZ, Allemagne - La police de Chemnitz, dans l'est de l'Allemagne, a interrompu hier soir un rassemblement d'extrême droite après que quelques dizaines de manifestants antifascistes ont tenté de faire irruption dans leur cortège.

Six mille partisans du parti AfD (Alternative pour l'Allemagne) et du groupe anti-islam Pegida ont été bloqués dans leur progression par les forces de police dans le centre-ville.

Des milliers de personnes avaient rejoint une contre-manifestation, organisée à Chemnitz par des formations de gauche qui accusent AfD et Pegida de vouloir tirer parti de la mort d'un Allemand, tué à l'arme blanche par des immigrés.

Le meurtre de Daniel H., un Allemand de 35 ans, a déclenché plusieurs jours de manifestations xénophobes dans l'est de l'Allemagne, fief des mouvements anti-immigrants Pegida et AfD.

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AMSTERDAM - L'homme blessé par la police à la gare centrale d'Amsterdam vendredi soir après avoir poignardé deux personnes était animé d'intentions "terroristes", ont estimé hier les autorités néerlandaises.

Le suspect, un Afghan de 19 ans doté d'un permis de séjour en Allemagne, a été interrogé hier à l'hôpital, où il se remet de ses blessures, et sera présenté demain à un juge qui décidera de son maintien éventuel en détention.

Les deux personnes blessées par cet Afghan sont des Américains, a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis aux Pays-Bas, Pete Hoekstra. La police a précisé qu'elles étaient toujours hospitalisées hier.

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WASHINGTON - La fille du sénateur John McCain a rendu hommage hier à son père, lors de la cérémonie d'obsèques en la cathédrale nationale de Washington, reprochant sans le nommer au président Donald Trump sa "rhétorique facile" à l'encontre d'un héros de la guerre du Vietnam.

"C'était un grand homme", a déclaré Meghan McCain devant un parterre de personnalités politique réunies dans la cathédrale, parmi lesquelles trois anciens présidents des Etats-Unis.

John McCain est mort le 25 août d'un cancer du cerveau alors qu'il allait avoir 82 ans. Il sera inhumé ce dimanche à Annapolis, dans le Maryland.

Donald Trump, qui avait eu publiquement maille à partir avec lui et s'était moqué de ses états de service dans l'armée, n'a pas assisté à ses obsèques, la famille McCain ayant estimé qu'il ne serait pas le bienvenu. Au lieu de cela, le président des Etats-Unis a passé la matinée à écrire des tweets - sur d'autres sujets - avant d'aller jouer au golf.

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WASHINGTON - Il n'est pas nécessaire de maintenir le Canada au sein de l'Alena, a déclaré hier le président Donald Trump sur Twitter, un jour après avoir informé le Congrès de son intention de signer un accord commercial bilatéral avec le Mexique.

Les négociations entre Washington et Ottawa pour associer le Canada à l'accord ont pris fin vendredi sans aboutir. Selon le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, les discussions entre négociateurs américains et canadiens reprendront mercredi, avec l'objectif de parvenir à un accord acceptable par Washington, Ottawa et Mexico.

"Il n'y a pas de nécessité politique à ce que le Canada fasse partie du nouvel accord sur l'Alena. Si nous ne parvenons pas à un accord juste pour les Etats-Unis, après des décennies d'abus, le Canada en sera exclu", a écrit Trump.

L'Alena (Accord de libre-échange nord-américain), qui lie les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, était en vigueur depuis 1994. Trump, qui dénonçait un accord "catastrophique" pour l'économie et le commerce des Etats-Unis, a obtenu de ses partenaires une renégociation.

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BANGKOK - Les engagements pris à ce stade par les Etats ne permettront pas de contenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C d'ici la fin du siècle, a prévenu ce matin la secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Cet objectif figure dans l'Accord de Paris sur le climat adopté fin 2015 à l'issue de la COP-21. Le texte prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique "bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" et de viser à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C".

"Cet objectif de 1,5°C est nécessaire pour de nombreuses îles et de nombreux pays particulièrement vulnérables afin d'éviter des effets catastrophiques", a déclaré Patricia Espinosa dans une interview téléphonique accordée à Reuters.

"Dans de nombreux cas, il en va de la survie de ces pays. Mais avec les engagements pris à ce stade, nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs."

Patricia Espinosa s'exprimait avant l'ouverture de nouvelles négociations sur le climat à Bangkok, qui s'inscrivent dans le cadre de la préparation de la COP-24. Cette réunion prévue en décembre à Katowice, en Pologne, doit déboucher sur des règles d'application de l'accord de Paris.

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PARIS - L'ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui figurerait parmi les candidats pressentis pour succéder à Nicolas Hulot après sa démission du gouvernement, a fait part de ses hésitations dans plusieurs médias ce week-end.

Cité dimanche par Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'ancienne figure de Mai-68 précise: "Je n'ai pas vraiment envie d'être ministre, mais j’ai envie de soutenir Macron."

Invité ce matin du Grand rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos, Benjamin Griveaux a déclaré qu'il parlait "régulièrement" avec Daniel Cohn-Bendit, une "voix importante dans le débat public". "Il est une conscience libre de l’écologie politique et de l’Europe aussi qui est une cause qu’il a faite sienne à mainte reprises dans ses engagements", a-t-il dit.

Le gouvernement sera au complet d'ici mardi, a déclaré vendredi Emmanuel Macron lors du conseil des ministres.

PARIS - La majorité des Français souhaitent que l'écologie constitue une priorité de l'action gouvernementale mais ils se montrent plutôt sceptiques sur la politique économique menée, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

D'après cette enquête, réalisée après la démission de Nicolas Hulot, 78% des Français souhaitent que l'écologie et la protection de l'environnement constituent une priorité dans l'action du gouvernement.

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FRANCFORT - Des ingénieurs de Volkswagen ont déclaré aux enquêteurs que certains moteurs à essence équipant des véhicules VW, Audi et Porsche permettaient eux aussi de manipuler les résultats des tests d'émission de CO2 et de consommation de carburant, rapporte ce matin le quotidien Bild am Sonntag.

Ce développement, s'il est confirmé, ferait entrer dans une dimension nouvelle le scandale des émissions, qui a coûté 27 milliards d'euros d'amendes et de pénalités au groupe automobile pour manipulation systématique des tests d'émissions de ses modèles diesel.