Malmené par une crise sanitaire qui s’aggrave, Pierre et Vacances a indiqué ce matin que plusieurs mesures étaient à l’étude par faire face à cette situation inédite, y compris l’instauration de négociations amiables éventuellement encadrées avec ses différents partenaires, et le renforcement de ses fonds propres. « A ce jour, aucune modalité, ni aucune décision n’ont été arrêtées », a toutefois précisé le spécialiste des villages de vacances et des résidences de tourisme.

En Bourse, le titre Pierre et Vacances accuse une baisse de 1,46% à 10,10 euros, portant sa chute à 31% depuis le début de l'année et à 56% sur un an.

Cette sortie du bois de Pierre et Vacances a fait suite aux informations des Echos, pour qui malgré une trésorerie de 450 millions d'euros à fin septembre, et un prêt garanti par l'Etat de 240 millions d'euros, le groupe aurait un besoin additionnel de 250 millions d'euros. Selon le média, la Caisse des Dépôts pourrait avoir un rôle à jouer par le biais de bpifrance, en prenant une part minoritaire aux côtés d'investisseurs privés.

Dans ce contexte, le contrôle du président fondateur Gérard Brémond, qui détient les deux tiers des droits de vote, pourrait tomber, ajoute Les Echos.

Lors de son exercice 2019-2020 (clos fin septembre). Pierre et Vacances a essuyé une lourde perte nette de 336 millions d'euros et vu son chiffre d'affaires chuter de 22 % à 1,3 milliard d'euros. Au premier trimestre de l'exercice en cours (octobre à décembre), l'activité a plongé de 55%.

Malgré les difficultés à venir, Pierre et Vacances entend bien se tenir à prêt pour le rebond dès que les conditions sanitaires permettront la réouverture de ses sites touristiques. Un scénario qui s'était concrétisé l'été dernier, suite à la levée du premier confinement.