"Ce n'est pas une mince affaire. Il s'agit d'importantes modifications de nos chaînes d'approvisionnement", a déclaré mardi Frans van Houten, directeur du groupe, lors d'une conférence de presse, précisant que ces changements allaient intervenir au cours du premier semestre 2019.

Philips, qui s'est délesté ces dernières années de son activité historique d'éclairage tout en conservant une division petit électroménager, a réaffirmé que la hausse des tarifs douaniers allait avoir un impact négatif d'environ 60 millions d'euros sur son bénéfice brut cette année.

Mais, selon Frans van Houten, les effets de la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales vont au-delà des tarifs, le directeur général de Philips notant qu'elle affecte la confiance du consommateur en Chine, ce qui pèse sur les ventes de ses produits destinés au grand public.

Il a cependant ajouté que le chiffre d'affaires du groupe devrait continuer de progresser en Chine cette année, la demande soutenue pour des équipements hospitaliers devant compenser une baisse des ventes de petit électroménager (rasoirs, brosses à dents, appareils d'aide à l'endormissement).

De manière générale, Philips a réaffirmé son objectif d'une croissance annuelle de son chiffre d'affaires comparable comprise entre 4% et 6% jusqu'en 2020. Cette hausse a été de 5% au seul quatrième trimestre 2018.

Sur les trois derniers mois de l'an dernier, l'excédent brut d'exploitation (EBE) est ressorti en hausse de 10%, à 971 millions d'euros, alors que les analystes financiers interrogés par Reuters avaient anticipé en moyenne 960 millions d'euros.

Ce résultat meilleur que prévu ainsi que les annonces d'un dividende augmenté de 6% et d'un nouveau programme de rachat d'actions d'une valeur de 1,5 milliard d'euros permettent à l'action Philips d'afficher l'une des meilleures performances du Stoxx 600.

Vers 11h00 GMT, elle gagnait ainsi 3,4% à 33,39 euros alors que le titre de son concurrent Siemens Healtineers, qui a fait état de résultats trimestriels inférieurs aux attentes de fait d'un déploiement poussif de nouvelles machines de tests sanguins et urinaires, perdait 3,2% à 34,19 euros, se retrouvant ainsi du côté des plus fortes baisses du Stoxx 600.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Bart H. Meijer