Ces informations supplémentaires font partie d'un examen par l'Autorité des marchés financiers (AFM) de la manière dont la société d'investissement Exor NV a réussi à acquérir une participation de 15 % dans Philips lors d'une opération surprise le 14 août, sans déclencher la publication d'informations sur la constitution d'une participation.

Goldman Sachs, qui a agi pour le compte d'Exor, n'a pas pu être jointe immédiatement pour un commentaire. L'AFM n'a pas suggéré d'actes répréhensibles, mais a indiqué qu'elle envisageait de modifier ses règles.

L'examen "a conduit à la divulgation supplémentaire de positions brutes à découvert par Goldman Sachs dans le registre de l'AFM", a déclaré l'agence dans un communiqué envoyé par courrier électronique.

Le journal néerlandais FD a été le premier à faire état de ces nouvelles informations, qui ont été ajoutées au registre vendredi.

Les groupes d'actionnaires, tout en se félicitant de l'investissement d'Exor, se sont interrogés sur la manière dont la participation avait été acquise si rapidement. Les règles du marché néerlandais exigent des informations lorsqu'un investisseur franchit les seuils de participation de plus de 3 %, 5 % et 10 % dans une société publique.

Philips a déclaré à l'époque qu'une banque avait agi au nom d'Exor et utilisé une structure de produits dérivés, mais n'a pas pu faire d'autres commentaires. Un porte-parole de Philips a déclaré lundi que la société n'avait pas d'autre commentaire à faire.

Exor s'est refusé à tout commentaire à l'époque et n'a pu être joint lundi en fin de journée.

Les documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis montrent qu'Exor avait obtenu une participation de 2,99 % dans Philips au 30 juin, juste en dessous du seuil de divulgation néerlandais.

Un dossier AFM publié pour la première fois le 17 août indiquait que Goldman Sachs détenait une position longue de 12,17 % dans Philips au 14 août, principalement sous la forme d'options d'achat.

Cette déclaration a maintenant été révisée pour montrer que Goldman détenait également une position courte indirecte de 12,04 % le 14 août.

Cela permettrait à la banque d'investissement d'exécuter l'un ou l'autre côté de la transaction, en l'occurrence le côté "achat", pour le compte de son client, bien qu'il ne soit pas certain que ce soit ce que Goldman a fait.

L'AFM a déclaré qu'elle était en pourparlers avec "les acteurs du marché et les parties prenantes concernées pour déterminer si des orientations, voire de nouvelles règles, sont nécessaires en ce qui concerne les structures de transaction permettant de prendre des participations importantes dans des sociétés cotées en bourse dans un laps de temps très court".