Paris a fini par céder aux pressions de Bruxelles. Selon Les Echos, la France a notifié officiellement à la Commission européenne le plan de sauvetage de Banque PSA Finance (BPF), reconnaissant implicitement qu'il s'agit d'une aide d'Etat. Celui-ci devra donc être approuvé par l'exécutif européen, dont la réponse devrait tomber d'ici à deux mois. "De quoi donner des sueurs froides aux autorités françaises et aux dirigeants du groupe, qui voient le sort de la banque du constructeur automobile suspendu à la décision de Bruxelles", souligne le quotidien économique.


"PSA pourrait avoir à lâcher du lest via des cessions d'actifs, ou en prenant des engagements sur certains marchés. Dans le cas le plus extrême, la Commission pourrait même demander au groupe de durcir encore son plan social, qui prévoit au bas mot 8000 suppressions de postes en France", écrit le journal.

Il précise qu'un concurrent du groupe a déposé plainte auprès de Bruxelles, s'estimant victime d'une distorsion de concurrence.

Fin octobre, l'Etat avait été contraint de voler au secours de BPF. Le gouvernement s'était engagé à apporter jusqu'à sept milliards d'euros de garantie publique afin de permettre à la banque de se financer dans un contexte de volatilité des marchés financiers.