Peugeot (+0,15% à 10,34 euros) progressait légèrement à la Bourse de Paris après avoir annoncé mardi matin, à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire, un projet de cession de 51%, de son activité scooters au conglomérat indien Mahindra & Mahindra (M&M) pour un montant estimée à 28 millions d'euros. Pour expliquer cette cession de son activité historique, Peugeot Scooters est, en effet, le plus ancien constructeur de deux-roues motorisés au monde avec un premier engin motorisé fabriqué dès 1898, le constructeur a évoqué un environnement de marché difficile.


"Confronté à un marché européen en très forte baisse depuis plusieurs années, ce partenariat permettrait à Peugeot Scooters de diversifier ses activités et d'accélérer son développement international en alliant ses points forts et ceux de Mahindra & Mahindra", souligne Peugeot dans un communiqué.

En effet, selon des sources syndicales, les pertes de la division scooter de la marque au lion ont été en 2012 de 40 millions d'euros et de 18 millions d'euros en 2013. En outre, les effectifs français de Peugeot Scooters ont fondu de deux tiers en 15 ans à 488 personnes.

Pour réduire ses pertes, Peugeot avait d'ailleurs fermé l'an dernier une usine de moteurs pour concentrer sa production française à Mandeure, dans le Doubs son département historique.

Pour la marque au lion, cette cession a pour visée de « sécuriser » l'avenir de Peugeot Scooters : "Il y a d'abord le plan pour le redressement de l'activité qui est primordial. Au-delà, le partenariat stratégique avec le Groupe Mahindra & Mahindra nous donnerait l'opportunité d'accélérer notre développement géographique. Ce sont autant d'opportunités pour donner un futur industriel au site de Mandeure. Saisissons-les collectivement pour continuer à écrire notre histoire".

Cette opération va également permettre au conglomérat indien qui a commencé à produire des scooters dès 2008, d'accéder à une technologie occidentale de premier plan.

Ainsi, Mahindra & Mahindra sera davantage armé pour lutter avec ses concurrents, notamment le japonais Honda, sur le très lucratif marché indien des deux roues motorisés.

(S.H)