Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers poursuivaient leur progression vendredi au terme d'une première semaine de résultats d'entreprises qui a redonné confiance aux investisseurs, en dépit de l'inflation et des difficultés d'approvisionnement.L'optimisme se diffusait ainsi sur tous les indices européens.

Vers 13h40, Paris prenait 0,43%, Francfort 0,33%, Milan 0,44% et Londres 0,24% au sortir d'une semaine volatile. Quant à la Bourse suisse, son indice phare SMI grignottait peu avant 14h00 0,29%.

Wall Street s'apprêtait à prolonger ses gains de la veille: le contrat à terme de l'indice vedette Dow Jones prenait 0,47%, celui de l'indice élargi S&P500 0,40% et le Nasdaq 0,38%. "La saison des résultats a bien démarré avec les banques américaines et les acteurs du marché espèrent désormais que la pluie de chiffres positifs va se poursuivre", indique Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Une salve de résultats robustes dans le secteur bancaire mais aussi un reflux des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis a donné de l'élan à Wall Street jeudi, de quoi satisfaire aussi les autres Bourses vendredi. Les investisseurs semblent aussi soulagés par la banque centrale chinoise qui a jugé "gérables" les risques posés par l'endettement du géant de l'immobilier Evergrande pour le système financier du pays.

Dans la journée, ils réagiront à la publication de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et vérifieront si les ventes au détail aux États-Unis en septembre et la confiance des consommateurs américains pour octobre (Université du Michigan) continuent de s'améliorer. "Les investisseurs regardent au-delà du pic de l'inflation actuel et s'attendent à une plus faible hausse des prix dans les prochains mois en raison de l'affaiblissement conjoncturel", observe de son côté Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Néanmoins des tensions persistent dans nombre de secteurs et les anticipations d'inflation continuent de progresser. Ce contexte accentue la pression sur les Banques centrales, qui pourraient réduire plus vite que prévu leur soutien monétaire pour éviter que l'inflation ne devienne hors de contrôle dans un contexte de ralentissement de la reprise économique. Signe de l'appétit pour le risque, les rendements des emprunts souverains de longue échéance remontaient vendredi après plusieurs séances de repli.

Virgin Galactic plonge

La compagnie de tourisme spatial Virgin Galactic dégringolait de plus de 20% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street, après l'annonce du report d'un trimestre de son premier vol commercial, initialement prévu au troisième trimestre 2022.

Pearson trébuche

Le groupe de livres éducatifs Pearson chutait de 11,58% à 644,60 pence après la publication des résultats du 3e trimestre dans lesquels il constate une baisse dans les inscriptions dans certaines universités américaines à cause d'un bond des cas de Covid-19.

OVHcloud en hausse pour son entrée en Bourse

Pour sa première cotation à Paris, l'action du champion français de l'informatique dématérialisée OVHcloud se négociait (+7,84% à 19,95 euros) bien au-dessus de son prix d'introduction en Bourse fixé à 18,50 euros.

Le pétrole et le bitcoin à haut niveau

Les prix du pétrole, déjà à un niveau élevé, continuaient de progresser. Vers 13h00, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,76% par rapport à la clôture de jeudi, à 84,64 dollars à Londres après avoir atteint plus tôt plus de 85 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre s'appréciait de 0,73% à 81,90 dollars.

Profitant de l'appétit pour le risque, le bitcoin a frôlé les 60'000 dollars en touchant 59'992 dollars, un plus haut depuis six mois selon les données compilées par l'agence Bloomberg. Vers 13h05, il progressait de 3,15% à 59'264 dollars, profitant d'une information de presse selon laquelle le gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), serait sur le point d'autoriser le premier fonds négocié en Bourse de contrats à terme sur bitcoins aux États-Unis.

L'euro grappillait 0,09% à 1,1608 dollar tandis que le cours du yen reculait fortement, atteignant un nouveau plus bas depuis octobre 2018 face au billet vert.

afp/vj