iPad, réseau LTE, télévision, la filiale de France Telecom ne veut plus être un simple opérateur de téléphonie mobile et abat ses nouvelles cartes technologiques. Séduisant, mais pas suffisant pour lever les doutes qui pèsent sur la téléphonie en Belgique.
Certes, au premier trimestre, les résultats de Mobistar ont été plus que satisfaisants et ont dépassé les attentes. Mais côté perspectives, le ton est moins enthousiasmant. Le secteur devrait connaître quelques adaptations en matière de tarification, histoire de faire oublier que la Belgique est l’un des pays européens les plus chers en la matière. L'IBPT (organe de surveillance du secteur de télécommunication en Belgique), devrait décider prochainement de l'abaissement des tarifs d’itinérance et de terminaison d’appel. Selon certains observateurs, les prix pourraient chuter de 20% d’ici l’été.
Ces incertitudes pèsent sur le dossier. Ainsi RBS et KBC ont revu en hausse leur objectif sur Mobistar mais maintiennent un avis négatif en raison de la « médiocrité des perspectives ». Goldman Sachs est passé à vendre tout en abaissant son objectif à 44,7 EUR.
Techniquement, le titre a connu une sérieuse déconvenue depuis un mois : d’un plus haut annuel il a chuté sur un plancher depuis… 2003 en s’autorisant un écart de conduite sous 40 EUR. Ce dérapage a rapidement été corrigé, les 40 EUR sont préservés, les indicateurs survendus se ressaisissent et on s’achemine vers un chandelier hebdomadaire en doji ; Le titre en a-t-il terminé avec son chemin de croix ?
A en juger le bottom en cours sur les chandeliers et indicateurs quotidiens, on peut sérieusement envisager un rebond technique et un pull back vers 43,5 EUR dans un premier temps puis à 45,5 EUR. Ce qui, soit dit en passant, correspond à l’objectif moyen du consensus malgré les récentes révisions des analystes.
On peut donc exploiter cette zone de support de très long terme avec un risque limité si l’on prend soin de placer un stop sous 40 EUR.