(Actualisé avec réactions Hollande, Moscovici, Montebourg)

PARIS, 1er juillet (Reuters) - Voici des réactions en France au régime de liberté conditionnelle accordé vendredi à Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis:

Benoît HAMON, porte-parole du Parti socialiste, lors d'une conférence de presse

"Je veux vous dire, au nom de tout le Parti socialiste, notre soulagement d'avoir vu tout à l'heure Dominique Strauss-Kahn accompagné d'Anne Sinclair sortir du tribunal libéré sur parole". "C'est un moment d'intense soulagement".

"Le fait le plus important de cette journée, c'est que le procureur reconnaît désormais qu'il existe un doute fort sur la parole de la plaignante".

François HOLLANDE, député socialiste de Corrèze, à la presse.

Le dépôt des candidatures, initialement prévu jusqu'au 13 juillet, "peut être renvoyé à la fin du mois de juillet ou même à la fin du mois d'août".

"En revanche la date de la primaire elle-même, le 9 octobre avec un deuxième tour le 16 octobre, il faut garder cette date".

Jack LANG, député socialiste du Pas-de-Calais, dans un communiqué

"Je suis heureux, très heureux. Je m'en réjouis pour Anne et Dominique et pour nous tous qui depuis le premier jour les avons soutenus et avons toujours cru en l'innocence de Dominique. Tout au long de ces semaines, Anne et Dominique auront fait preuve d'un courage et d'une dignité rares.

Puissent-ils bientôt revenir parmi nous! La France a besoin de sa compétence, de son talent et de son rayonnement international."

Jean-Marie LE GUEN, député socialiste de Paris, sur RTL

"Je pense que c'est une étape décisive, très importante dans la manifestation de la vérité. (...) Je pense que maintenant nous voyons bien que les accusations qui ont été portées contre lui étaient, selon toute vraisemblance, tout à fait fallacieuses. Et donc, nous attendons maintenant une manifestation rapide.

"Quand tout cela sera derrière nous, on peut, on imagine et on souhaite tous que Dominique Strauss-Kahn, évidemment, parce qu'il a le sens des responsabilités vis-à-vis de notre pays, vis-à-vis des Français sera présent d'ici quelques semaines à nos côtés. Que dans la bataille des élections présidentielles de 2012 il pourra tenir un rôle tout à fait important."

Julien DRAY, député socialiste de la 10e circonscription de l'Essonne, sur France Info

"Il faut qu'on ait une discussion tous ensemble (au PS) de la situation nouvelle qui est ouverte. (...) Je considère qu'un pas de géant a été franchi.

"Il (Strauss-Kahn) peut considérer qu'on le laisse tranquille, qu'il en a assez bavé et qu'il veut prendre un peu de champ".

Manuel VALLS, député socialiste de la 1ère circonscription de l'Essonne, à des journalistes

"Je crois qu'il y a une page qui se tourne".

"Le torrent de boue, les Unes de presse, dans le monde, aux Etats-Unis, en France, les commentaires sur Dominique Strauss-Kahn lui-même, l'opprobre sur lui, sur le fait que c'était un violeur potentiel, que nous étions tous complices (...), tout cela s'effondre."

Marisol TOURAINE, député socialiste d'Indre-et-Loire, au Talk Orange-Le Figaro

C'est "un big bang en quelque sorte dans le scénario de notre histoire, nous ne nous attendions pas à l'effondrement du 14 mai, nous n'imaginions pas nécessairement que la fin de l'histoire pourrait arriver aussi vite qu'elle est susceptible encore une fois, et simplement susceptible d'arriver.

"Tout est ouvert, ce que je veux dire c'est que je n'imagine pas que Dominique Strauss-Kahn ne fasse pas entendre sa voix et qu'il ne joue pas un rôle politique s'il en a la possibilité. Quel sera ce rôle ? Comment le définira-t-il ? Quel sera son envie ? Cela lui appartient".

Arnaud MONTEBOURG, député, candidat à la primaire, dans un communiqué.

"La libération sur parole de Dominique Strauss-Kahn est une nouvelle importante pour lui, sa femme, Anne Sinclair, et sa famille".

"Les socialistes, pour leur part, doivent continuer à tracer leur route vers la victoire de la gauche en 2012, pour bâtir ensemble la Nouvelle France. Ils ont le devoir de réussir les primaires citoyennes dont les modalités et le calendrier n'ont en l'état aucune raison de changer".

Pierre MOSCOVICI, député socialiste du Doubs, sur TF1

"Le chemin vers la vérité est en train de progresser".

"Le jour où Dominique Strauss-Kahn aura retrouvé la totalité de sa liberté nous verrons quel est son propre sentiment (sur l'élection présidentielle-NDLR).

"Le combat qu'il mène n'est pas un combat politique à ce stade, c'est un combat personnel".

(Elizabeth Pineau et Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)