Orange (+5,27% à 15,99 euros) évolue autour de son plus haut du jour de 16 euros et signe la deuxième plus forte hausse du CAC 40. Lors de ses voeux, Stéphane Richard, PDG de l'opérateur, s'est montré déterminé à trouver un accord avec Bouygues sur un rapprochement dans les télécoms tout en se disant prêt à rompre les discussions si certaines conditions n'étaient pas respectées. Ainsi, Richard a réaffirmé que les discussions avec le groupe diversifié "prendront des semaines, pas des mois", signifiant qu'il souhaite avancer vite sur le dossier.

Par ailleurs, le patron d'Orange a expliqué que l'initiative de lancer des discussions avait été prise par Bouygues et que les négociations avancent vite.

Stéphane Richard a également profité de cette prise de parole pour poser trois conditions afin que le deal aboutisse. D'abord, il veut garantir qu'il sera créateur de valeur pour les actionnaires - précisant que l'Etat resterait premier actionnaire de son groupe quoiqu'il arrive. Ensuite, Orange pourrait stopper les discussions si les risques d'exécution se révélaient trop importants. Enfin, Stéphane Richard veut garantir que l'opération ne se traduira pas par des suppressions de postes.

Non seulement les investisseurs apprécient que Stéphane Richard cherche à garantir que le deal avec Bouygues se traduise par une valeur supplémentaire pour ses actionnaires, mais ils soutiennent aussi une opération qui doit permettre de faire passer le marché français de quatre à trois opérateurs.

Cette perspective est rassurante pour les groupes qui resteront indépendants car la consolidation pourrait mettre fin à la guerre des prix qui a pesé sur les performances depuis 2012, et l'arrivée de Free dans le mobile. Une stabilisation des prix - Stéphane Richard a assuré que le rachat de Bouygues Telecom ne déboucherait pas sur des hausses de prix - permettrait aux opérateurs de reconstituer leurs marges.

Valeurs citées dans l'article : ORANGE SA, BOUYGUES