Oncorus, Inc. a annoncé qu'elle redéfinissait les priorités de son pipeline pour se concentrer sur son principal produit candidat d'immunothérapie à base d'ARN viral (ARNv), ONCR-021. En outre, la société met fin au développement de l'ONCR-177, réduit ses effectifs et son taux d'épuisement des fonds et réitère ses prévisions quant à sa marge de manœuvre financière jusqu'au début de 2024. Oncorus présentera les résultats de l'étude de phase 1 de l'ONCR-177 chez des patients atteints d'une maladie avancée dans le cadre d'un congrès scientifique en 2023.

En outre, Oncorus a réduit ses effectifs de 20 %, la main-d'œuvre restante se concentrant uniquement sur le développement clinique d'ONCR-021, son premier produit candidat ARN auto-amplifié. Grâce à cette redéfinition des priorités et au réalignement de la main-d'œuvre, Oncorus a réduit son taux d'absorption et continue de penser que sa trésorerie actuelle, ses équivalents de trésorerie et ses investissements seront suffisants pour financer ses dépenses d'exploitation jusqu'au début de 2024. ONCR-021 est le principal candidat d'Oncorus issu de sa plateforme d'ARN auto-amplifiant destinée à permettre une administration intraveineuse (IV).

L'ONCR-021 est composé d'ARNv codant pour le génome d'une souche optimisée du Coxsackievirus A21 (CVA21) formulé dans une nanoparticule lipidique (LNP) exclusive. Cette technologie permet l'auto-amplification de l'ARN via de multiples cycles de transcription dans les cellules tumorales et une amplification supplémentaire via la propagation virale aux cellules tumorales voisines. La société prévoit de soumettre une demande de nouveau médicament de recherche (IND) pour ce programme à la mi-2023 afin d'évaluer ONCR-021 chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC), de carcinome rénal (RCC), de mélanome et de carcinome hépatocellulaire (HCC).

En octobre 2022, Oncorus a publié des données précliniques dans Nature Communications soulignant le potentiel de sa plateforme d'ARN auto-amplifié comme nouvelle approche du traitement du cancer en permettant une administration IV répétée. Les données démontrent que la livraison d'ARN codant pour le génome d'un virus compétent pour la réplication encapsulé dans un LNP permet la réplication sélective, l'assemblage du virus, la propagation et la lyse des cellules tumorales, conduisant à une puissante efficacité anti-tumorale même en présence d'anticorps neutralisant le virus dans la circulation sanguine. Ces constructions d'ARN ont été bien tolérées dans les modèles précliniques et ont suscité la production in situ de virions oncolytiques spécifiques à la tumeur, un large recrutement de cellules immunitaires et la destruction de la tumeur.

L'efficacité a été observée dans de nombreux modèles de cancer, y compris les xénogreffes, les PDX, les GEMM et les modèles syngéniques, avec un bénéfice de survie observé dans un modèle de tumeur orthotopique de cancer du poumon à petites cellules (SCLC). Dans l'ensemble, ces constructions ont été bien tolérées après une ou plusieurs doses IV chez les souris et les primates non humains. Ces résultats soutiennent le potentiel de cette modalité pour tuer efficacement et en toute sécurité les cellules tumorales tout en stimulant plusieurs branches du système immunitaire pour mieux combattre le cancer.

La poursuite du développement de l'ONCR-788, le deuxième produit candidat à base d'ARN auto-amplifié de la société, qui code pour un génome modifié du virus de la vallée de la Seneca (SVV) pour le traitement du cancer du poumon à petites cellules (SCLC), du cancer neuroendocrinien de la prostate et d'autres tumeurs neuroendocriniennes, et de l'ONCR-719, un HSV-1 armé conçu pour une entrée virale via le récepteur EGFR pour le traitement du glioblastome multiforme, dépend de financements supplémentaires.