Oslo (awp/afp) - Le producteur norvégien d'aluminium Norsk Hydro a présenté mardi des résultats en hausse pour le deuxième trimestre, portés par le renchérissement du métal, mais néanmoins dans le bas des attentes.

Référence sur les marchés, le résultat d'exploitation sous-jacent a bondi de 81% sur un an, à 2,9 milliards de couronnes (314,6 millions d'euros). C'est le meilleur résultat trimestriel depuis début 2015, mais il est un peu inférieur aux 3 milliards attendus par les analystes consultés par l'agence TDN Finans.

L'action, qui a progressé de plus de 25% depuis le début de l'année, lâchait 4,18% vers 10H00 (08H00 GMT) à la Bourse d'Oslo.

"La hausse au cours du trimestre du prix de l'aluminium soutient les résultats", a souligné le directeur général Svein Richard Brandtzaeg, cité dans un communiqué.

L'aluminium primaire (de première fusion, c'est-à-dire non recyclé) s'est renchéri de 25% sur un an et l'alumine (poudre extraite de la bauxite pour fabriquer l'aluminium) de 17%, une progression un peu assombrie par l'augmentation du coût des matières premières.

Le bénéfice net a diminué de près de 24%, à un peu moins de 1,5 milliard de couronnes, sous le poids d'effets de change défavorables latents, pour un chiffre d'affaires en augmentation de 19%, à 25,3 milliards.

Norsk Hydro a confirmé sa prévision d'une hausse de la demande mondiale d'aluminium comprise entre 4 et 6% cette année.

Léger et recyclable, l'aluminium est de plus en plus utilisé en remplacement de l'acier dans l'industrie automobile et le BTP.

Quoique "légèrement en retard", le groupe norvégien a aussi réaffirmé ses objectifs d'économies, soit 500 millions avant la fin de l'année et 2,9 milliards d'ici 2019.

Le 10 juillet, il a annoncé le rachat pour 13,5 milliards de couronnes des 50% qu'il ne détenait pas encore dans le spécialiste des solutions en aluminium Sapa, leader mondial des profilés extrudés.

Il a par ailleurs indiqué que le blocus imposé au Qatar par plusieurs pays de la région n'avait qu'un "effet limité" sur Qatalum, sa filiale détenue conjointement avec Qatar Petroleum. La fonderie, qui produit 600.000 tonnes d'aluminium par an, écoule aujourd'hui le métal via Oman, plutôt que via les Émirats Arabes Unis, un des pays ayant adopté les sanctions.

afp/rp