"Nous ne faisons pas qu'importer des voitures de l'étranger (...) nous sommes très, très, très profondément américains", a dit Denis Le Vot à Reuters lors d'un déplacement à Detroit. "Nous avons toutes les bases ici, nous produisons localement avec de l'acier local et des contenus locaux."

Nissan, partenaire d'alliance de Renault, assemble divers types de véhicules dans des usines dans le Tennessee et le Mississippi, tels que le crossover Rogue, le pick-up Titan et la berline Altima. Le constructeur japonais dispose aussi d'usines au Mexique, notamment pour les modèles Sentra et Versa.

Le président américain Donald Trump a contraint le Mexique et le Canada à renégocier des accords commerciaux pour remplacer l'Accord de libre échange nord-américain (Aléna). Les discussions entre les Etats-Unis et le Mexique ont abouti le mois dernier mais elles se poursuivent avec le Canada.

L'accord avec le Mexique prévoit qu'une voiture vendue aux Etats-Unis soit fabriquée avec 75% de composants en provenance du bloc Aléna, contre 62,5% actuellement, et que 40% à 45% d'une voiture soient produits par des salariés payés au moins 16 dollars de l'heure, soit bien au-dessus des salaires pratiqués au Mexique.

Les détails du calcul de ces seuils n'ont toujours pas été précisés.

"Nous travaillons activement avec le gouvernement américain et avec le gouvernement mexicain pour obtenir tous les détails", a dit Denis Le Vot. "Ce n'est que lorsque nous les aurons que nous pourrons dire 'OK, voilà ce que nous devons faire'."

Après une difficile transition l'an dernier avec le lancement de nouvelles versions de divers modèles, Nissan a réduit ses stocks et devrait augmenter sa part de marché au deuxième trimestre, a déclaré le patron de la division nord-américaine.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Nick Carey

Valeurs citées dans l'article : Renault, Nissan Motor Co Ltd