Paris (awp/afp) - Le géant de l'agroalimentaire Nestlé prévoit de réorganiser ses fonctions support en France, sans préciser pour l'heure les conséquences en matière d'emploi, a appris mardi l'AFP de sources syndicales, confirmant une information du journal "Les Echos".

La multinationale veveysane veut "mettre à plat tous les processus de gestion des entreprises de Nestlé en France", dans le cadre d'un "projet mondial dont l'ampleur a stupéfié les organisations syndicales", écrit la CGT dans un tract.

"Tous les métiers sont concernés" (ressources humaines, finances, marketing, etc.), indique le syndicat en précisant que "le comité de groupe sera avisé en avril 2017 de l'ampleur des dégâts prévus, en termes de postes supprimés et d'incidences sociales".

Contactée par l'AFP, la direction de Nestlé en France s'est refusée à tout commentaire.

Numéro 1 mondial de l'agroalimentaire, Nestlé emploie 13'000 personnes dans l'Hexagone à travers ses différentes entités (Purina, Herta, Waters, Nespresso...). A l'intérieur de ce périmètre, Nestlé-France SAS compte environ 3000 employés.

La volonté de l'entreprise est "d'homogénéiser et d'externaliser" ses fonctions support par le biais de "Nestlé in the Market" (NiM), "une grosse superstructure qui engloberait tout", explique à l'AFP Vanessa Cotton, déléguée du personnel.

Elle fait part d'une "inquiétude forte" car "l'entreprise affiche sa volonté d'aller vite". La CGT évoque des négociations "jusqu'en septembre" pour un projet qui doit être "bouclé" en fin d'année.

Si le volet social n'est pas encore connu, "la direction annonce déjà que ce projet sera un accélérateur important de mobilité", explique la CGT qui redoute "mutations forcées et départs en retraite non souhaités".

Selon le syndicat, la direction réorganisera ses fonctions support entre "ce qui peut être envoyé dans un centre de services partagés" à l'étranger (Ukraine, Portugal ou un autre pays), "ce qui peut être envoyé dans un centre d'expertise" en France ou à l'étranger, "ce qui doit être gardé localement, car non délocalisable et à forte valeur ajoutée".

La CGT redoute que ce soit "exit pour le reste (cession d'activités, mise en prestations...)", sans donner une estimation du nombre d'emplois menacés.

afp/buc