Cette décision intervient alors que les multinationales sont confrontées à une pression croissante, en termes de réputation et de droit, de la part des consommateurs et des gouvernements pour assainir leurs chaînes d'approvisionnement mondiales dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Nestlé, fabricant du chocolat KitKat et du café Nespresso, a déclaré à Reuters qu'à la suite d'une récente évaluation indépendante, elle a donné instruction à ses fournisseurs de s'assurer que l'huile de palme provenant de trois filiales d'AAL n'entre plus dans sa chaîne d'approvisionnement.

L'entreprise n'a pas précisé quelles étaient les revendications d'AAL, sinon qu'elles figuraient sur sa liste de "griefs" depuis plusieurs mois.

Le groupe basé en Suisse prévoit qu'il n'utilisera plus d'huile de palme provenant des filiales d'AAL d'ici la fin de l'année.

AAL a nié les accusations portées à son encontre.

"Astra Agro prend très au sérieux la mise en œuvre de sa politique de durabilité. Il n'est pas vrai qu'Astra Agro ou ses filiales pratiquent l'accaparement des terres", a déclaré à Reuters M. Santosa, président-directeur d'AAL.

La Commission européenne a proposé plusieurs lois visant à prévenir et, dans le cas du travail forcé, à interdire l'importation et l'utilisation de produits liés à des violations de l'environnement et des droits de l'homme.

Les Amis de la Terre ont déclaré que la décision de Nestlé de cesser de s'approvisionner auprès d'AAL est un "premier pas" important et ont renouvelé leur appel aux grands consommateurs tels que Procter & Gamble, Hershey's < HSY.N >, Kellogg's < K.N >, Unilever et PepsiCo pour qu'ils fassent de même.

"Nestlé et les autres géants de la consommation ont maintenant une opportunité monumentale de s'assurer que les griefs sont redressés, que les conflits sont résolus et que la justice est rendue aux communautés", a déclaré le groupe environnemental dans un communiqué.