Au total, son chiffre d'affaires affiche une croissance organique de 4,3% sur janvier-mars, alors que les analystes financiers tablaient en moyenne sur une hausse limitée à 3%.

Le géant suisse de l'agroalimentaire évoque ainsi, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, une "croissance nettement supérieure en mars, partiellement soutenue par les stocks achetés par les consommateurs".

"Par catégorie de produits, les produits pour animaux de compagnie Purina et leurs marques haut de gamme Purina Pro Plan et Purina ONE ont été les plus grands contributeurs à la croissance", précise Nestlé.

"Les plats préparés et les produits pour cuisiner ont affiché une croissance élevée à un chiffre, toutes les marques étant en progression."

Le groupe souligne cependant que "l?impact financier du COVID-19 reste difficile à quantifier et dépendra de la durée et des conséquences économiques de cette crise".

Son directeur général, Mark Schneider, a mis en garde lors d'une téléconférence contre la tentation de tirer des conclusions hâtives des performances du premier trimestre.

"Il est important de ne pas se laisser emporter par la vigueur de la croissance organique", a-t-il dit, ajoutant que la situation restait "très volatile" et que des évolutions en dents de scie dans plusieurs régions et catégories de produits empêchaient le groupe d'estimer l'impact de la pandémie sur ses résultats financiers.

En Bourse, l'action Nestlé gagnait néanmoins 3,06% à 107,90 francs suisses vers 12h25 GMT, alors que la plupart des indices européens évoluaient dans le rouge.

Les analystes de Jefferies notent que Nestlé affiche des performances commerciales supérieures à celles de ses principaux concurrents.

Unilever a ainsi annoncé jeudi que ses ventes avaient stagné à données comparables sur janvier-mars.

Nestlé a par ailleurs annoncé une initiative d'un coût estimé à 500 millions de francs suisses (environ 470 millions d'euros) pour aider ses clients de la restauration collective et autres branches du canal "hors foyer" (hors consommation à domicile) fortement touchés par la crise.

Leur seront accordées des conditions de paiement plus favorables de même qu'une suspension des charges locatives des machines à café ainsi que la gratuité de certains produits.

(Siddarth Cavale; Henri-Pierre André et Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)