Zurich (awp) - Les nouveaux dirigeants du groupe Migros, Mario Irminger et Peter Diethelm ne sont pas satisfaits de la performance des activités industrielles du géant orange, qu'ils aspirent à remettre sur la voie du succès.

Malgré un chiffre d'affaires annuel avoisinant les 6 milliards de francs suisses, la profitabilité de Migros-Industrie laisse à désirer. Dans un entretien à Bilanz (à paraître vendredi) Mario Irminger, qui a repris en mai dernier la présidence de la direction du groupe, a évoqué la nécessité de rationaliser et simplifier cette unité d'affaires, qui a dégagé l'an dernier un bénéfice opérationnel de 9 millions, frôlant la perte nette.

Le dirigeant a salué la contribution d'Armando Santacesaria à l'amélioration de la productivité de Migros-Industrie. Mais l'industrialisation et l'expansion du groupe à l'international menées par l'ancien chef de la division n'ont pas donné les résultats escomptés, et les activités à l'étranger sont restées déficitaires l'an dernier en raison de la hausse des coûts et de la force du franc.

Le nouveau duo de direction, composé de Mario Irminger et Peter Diethelm, nommé à la tête des supermarchés, projette de recentrer les activités industrielles vers des produits mieux adaptés aux masses et moins diversifiés. La marque Migros doit quant à elle être renforcée en Suisse, alors que les produits de marque gagnent en importance.

Un autre problème auquel Migros-Industrie est confronté concerne le système Coffee-B, annoncé comme la "plus grande innovation produit" de l'histoire groupe. Lancées en septembre 2022, les boules de café compostables censées concurrencer les capsules Nespresso n'ont pas rencontré le succès escompté, notamment en Allemagne.

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