Zurich (awp) - La nominative Nestlé prenait de l'embonpoint vendredi matin dans un marché mis au régime par un regain de craintes liées au coronavirus. Le géant alimentaire vaudois a généré une croissance supérieure aux attentes au premier trimestre, dopé par une demande accrue provoquée par la pandémie. Les analystes ne tarissent pas d'éloges.

A 9h58, le titre Nestlé prenait 1,5% à 106,30 francs suisses, dans un SMI en recul de 0,42%.

Le groupe veveysan a fait clairement mieux que ses concurrents grâce à une poussée de quelque 30% des ventes en ligne ainsi qu'à la croissance enregistrée dans les aliments pour animaux de compagnie et dans les plats cuisinés, affirme la Banque cantonale de Zurich. L'accumulation de stocks dans les pays industrialisés n'est pas étrangère à cette performance. Nestlé se démarque de ses rivaux également par le maintien des objectifs 2020, selon l'analyste Patrik Schwendimann.

La banque britannique Barclays compare également la performance du groupe vaudois avec celle du rival Unilever, bien pâle. Deutsche Bank estime que ce premier trimestre permet de rassurer sur la solidité du modèle d'affaires de Nestlé.

Malgré les défis relevant de la chaîne d'approvisionnement, les besoins changeants des consommateurs et les fermetures temporaires d'usines, Nestlé est parvenu à générer une croissance solide, résume Vontobel. L'analyste Jean-Philippe Bertschy souligne que le stockage de produits a aidé.

La banque de gestion zurichoise se félicite de la reconduction des objectifs 2020, preuve de la capacité du géant vaudois à naviguer dans les eaux tumultueuses de la crise. Modèle d'affaires résilient, bilan solide, génération de liquidité robuste et juteuse rémunération des actionnaires: autant d'éléments qui font de Nestlé un bon investissement, affirme M. Bertschy, d'humeur dithyrambique.

Du côté de Baader Helvea, on retient l'annonce d'une éventuelle cession de la filiale chinoise Yinlu, spécialisée dans le lait d'arachide et les bouillies de riz en conserve. Nestlé semble gérer la crise de manière proactive, selon l'analyste Andreas von Arx.

Le groupe veveysan demeure la meilleure valeur défensive suisse dans le domaine alimentaire et boissons, en comparaison de Barry Callebaut, Orior ou Aryzta.

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