Zurich (awp/dpa) - La reprise du négociant en épices hambourgeois Ankerkraut par le géant alimentaire Nestlé est l'objet de vives critiques sur les médias sociaux outre-Rhin. Nombre d'utilisateurs reprochent aux fondateurs d'avoir trahi leurs valeurs et appellent au boycott de leurs produits.

La rancoeur des internautes est dirigée contre le choix du nouveau partenaire, la multinationale veveysanne étant pointée du doigt pour faire du profit avec ses produits au détriment des plus pauvres, mais aussi pour avoir contribué au défrichement de la forêt tropicale, surexploité des ressources en eau et, plus récemment, pour avoir poursuivi ses relations d'affaires avec la Russie pendant la guerre en Ukraine.

Les fondateurs d'Ankerkraut, Anne et Stefan Lemcke, ont appelé les critiques à la modération. "En tant que marque, nous sommes depuis le début très proches de nos clients et avons un échange étroit avec nos fans", a déclaré le couple jeudi à l'agence DPA, soulignant que l'entreprise continuera d'opérer de manière indépendante. "Ce que nous n'acceptons pas, c'est la haine sur internet et les insultes envers nos collaborateurs."

Ankerkraut avait annoncé mercredi une prise de participation majoritaire de Nestlé, qui s'est porté acquéreur des parts des plusieurs investisseurs - EMZ Partners, Thelens Freigeist Capital et Knälmann Ventures - ainsi que d'une partie de celles détenues par la direction.

Fondée à Hambourg en 2013, l'entreprise qui emploie aujourd'hui plus de 230 personnes distribue quelque 500 épices, sauces, thés et accessoires et revendique un chiffre d'affaires annuel de "plusieurs dizaines de millions d'euros".

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