Londres (awp/afp) - La banque britannique RBS a annoncé jeudi avoir mis de côté 3,1 milliards de livres supplémentaires, portant le total de ses provisions à 6,7 milliards de livres (7,9 milliards d'euros) en vue d'une amende aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des "subprime".

RBS indique dans un communiqué continuer de collaborer avec le département de la Justice américain (DoJ) dans une affaire concernant la vente de crédits immobiliers toxiques convertis en produits financiers (RMBS), à l'origine de la crise financière de 2008.

La banque, qui doit publier ses résultats pour 2016 le 24 février, ne donne aucune indication claire sur la suite de l'enquête dont l'issue "reste incertaine", selon elle.

"Faire en sorte que nos anciens litiges soient derrière nous, y compris ceux liés aux RMBS, est au coeur de notre stratégie. Notre priorité est d'obtenir le meilleur résultat pour nos actionnaires, nos clients et nos employés", a expliqué Ross McEwan, directeur général de RBS, cité dans le communiqué.

Dans cette affaire de prêts hypothécaires résidentiels, le DoJ a confirmé depuis le début de l'année un accord de 7,2 milliards de dollars avec Deutsche Bank et un autre de 5,28 milliards avec Credit Suisse.

RBS, encore détenue à 73% par l'Etat, avait été sauvée de la faillite pendant la crise financière, au prix d'une nationalisation et de l'injection par les pouvoirs publics de 45 milliards de livres.

La banque a accumulé depuis quelque 50 milliards de livres de pertes nettes et a nettement réduit la voilure notamment dans son activité internationale de banque d'investissement, supprimant des milliers d'emplois au passage.

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