Le gouvernement prévoit un relèvement en deux temps, à chaque fois de 25%, du plafond du livret A, actuellement fixé à 15.300 euros, sans aller jusqu'à le doubler comme l'avait promis François Hollande durant la campagne présidentielle.

Cette mesure s'accompagnera d'un doublement, à 12.000 euros, du plafond du LDD.

Pour Moody's, ces décisions vont rendre la tâche d'augmenter la collecte des dépôts "classiques" plus difficile pour les grandes banques françaises, à l'heure où celles-ci souhaitent réduire leur dépendance aux financements sur les marchés pour s'adapter aux nouvelles normes prudentielles.

"Nous estimons que les groupes bancaires les plus affectés seront BPCE, Crédit mutuel et Crédit agricole car ils disposent des encours les plus importants d'épargne défiscalisée", écrit Moody's dans une note.

"Les autres grandes banques françaises, BNP Paribas et la Société générale, seront affectées dans une moindre mesure (...) parce qu'elles ont des stocks plus faibles sur ces dépôts, reflétant leur part de marché plus limitée sur le marché domestique de la banque de détail", ajoute l'agence de notation.

La dette long terme de BPCE est notée A2 par Moody's, assortie d'une perspective stable, celle de Crédit mutuel Aa3, avec perspective stable et celle de Crédit agricole A2, avec perspective négative.

Outre le logement social et le financement des petites et moyennes entreprises, les sommes placées sur le livret A et le LDD contribuent au financement du secteur public local français, dont les hôpitaux, rendu plus difficile par le démantèlement de la banque Dexia.

L'encours total des deux supports atteignait 302 milliards d'euros fin juillet, selon la Caisse des dépôts.

Matthias Blamont, édité par Matthieu Protard