New York (awp/afp) - Le groupe de médias News Corp, de la famille Murdoch, et OpenAI, créatrice de ChatGPT, ont annoncé un accord mercredi pour donner accès aux contenus de plusieurs titres, dont le Wall Street Journal, à la start-up d'intelligence artificielle, accusée par d'autres médias de violations du droit d'auteur.

Parmi les autres titres du groupe américain, figurent le quotidien à la ligne conservatrice New York Post, le tabloïd The Sun, The Times, et The Sunday Times pour le Royaume-Uni, ainsi que The Australian.

Cet accord "de plusieurs années" donne le droit à OpenAI, et donc à ChatGPT, "d'afficher du contenu provenant des titres de News Corp en réponse aux questions des utilisateurs et pour améliorer ses produits", indique un communiqué commun de News Corp et OpenAI.

Aucun terme financier n'a été révélé, mais selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches, le montant de l'accord s'élèverait à plus 250 millions de dollars sur cinq ans, dont une partie sous forme de crédits pour l'utilisation de la technologie d'OpenAI.

Depuis plusieurs mois, de nombreux auteurs, artistes et sites d'information accusent OpenAI et ses rivaux de violation du droit d'auteur dans le cadre de la course à l'intelligence artificielle (IA) générative (production de textes, images, etc... sur simple requête en langage courant), qui nécessite des montagnes de données. Fin décembre, le New York Times a lancé des poursuites contre OpenAI et Microsoft. Huit journaux de la presse locale américaine ont aussi déposé plainte fin avril.

Le créateur de ChatGPT a aussi entrepris de passer des accords de licence de contenus avec des médias - dont l'agence de presse AP, le groupe allemand Axel Springer (qui édite le tabloïd Bild), le quotidien français Le Monde et le conglomérat espagnol Prisa Media - pour enrichir ses modèles.

L'annonce de l'accord avec News Corp intervient au lendemain d'une nouvelle polémique, après que l'actrice Scarlett Johansson a accusé OpenAI d'avoir volontairement et à son insu copié sa voix pour son nouvel assistant vocal. Le directeur général d'OpenAI, Sam Altman, s'est excusé et a annoncé dans la foulée la suspension de cette voix, Sky.

afp/rp