MICHELIN (CGDE) Chiffre d'affaires de Michelin - Premier trimestre :
L'ESSENTIEL:
Le fabricant de pneumatiques Michelin (>> Michelin (CGDE)) a fait état mercredi d'une hausse de 5,6% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, aidé par un rebond des ventes de pneus de tourisme en Europe et par la baisse de l'euro. Le groupe a aussi confirmé ses perspectives pour 2015.
Pour la période de janvier à mars, les ventes nettes du fabricant de pneus sont ressorties à 5 milliards d'euros, contre 4,6 milliards au cours de la période correspondante de 2014. Selon un consensus publié sur le site Internet du groupe, les neuf analystes interrogés tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 4,9 milliards d'euros.
Au cours du premier trimestre, les volumes ont progressé de 1,5%, tirés notamment par la croissance des activités de pneus pour les voitures de tourisme et les camionnettes. En première monte, la demande de pneus a notamment progressé de 2% en Europe, grâce à la reprise des ventes de voitures neuves sur les marchés européens occidentaux.
Les effets de change ont aussi eu un impact positif de 9,7% sur l'activité au premier trimestre. Au total, la baisse de l'euro devrait avoir un impact favorable de plus de 350 millions d'euros sur le résultat opérationnel en 2015, a précisé mercredi Michelin.
L'effet prix-mix reste en revanche négatif pour le groupe de pneumatiques, à hauteur de 5,1% sur le chiffre d'affaires au premier trimestre. Michelin continue de subir les baisses de prix concédées en 2014 et celles décidées début 2015. Les tarifs des pneus du groupe clermontois sont aussi affectés par les clauses d'indexation liées aux cours des matières premières, qui ont beaucoup baissé ces derniers mois.
Michelin s'attend toutefois à ce que le second semestre soit plus favorable en termes d'effet prix-mix lié aux matières premières. Le repli des cours des matières premières - qui contribue par ailleurs à baisser les coûts de production de Michelin - devrait au final avoir un impact positif de 600 millions d'euros sur l'exercice 2015.
Pour cette année, Michelin table sur une hausse de ses ventes en volume "en ligne" avec l'évolution mondiale des marchés et sur une croissance de son résultat opérationnel courant (>> Rockwood Holdings, Inc.) sans prendre en compte les effets liés aux changes. Michelin prévoit aussi de dégager un "cash-flow libre structurel" de 700 millions d'euros cette année.
Par ailleurs, le groupe a indiqué qu'il allait lancer un programme de rachat d'actions de 750 millions d'euros étalé sur 18 à 24 mois.
LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:
Commentant le marché de la première monte, Michelin a souligné dans un communiqué: "En Europe, la demande de pneus, en hausse de 2%, reflète une croissance de 4% en Europe de l'Ouest grâce à la reprise des immatriculations et une chute de 19% en Europe orientale dans un contexte économique et monétaire difficile".
LE CONTEXTE:
L'an dernier, Michelin a dû faire face au ralentissement de la demande en Europe, en particulier pour les poids lourds, et à des difficultés dans sa branche première monte sur les nouveaux marchés, à l'exception de la Chine.
Par ailleurs, Michelin n'a pas profité de la chute des cours du brut: avec le repli des prix du pétrole, le fabricant de pneumatiques se retrouve confronté à une concurrence accrue de la part de ses rivaux asiatiques, qui misent sur des produits bon marché et des volumes de production élevés.
Dans ce contexte, le groupe a décidé de renforcer son plan d'économies à 1,2 milliard d'euros entre 2012 et 2016, contre 1 milliard d'euros auparavant. Le programme d'investissements, qui s'établissait à 2 milliards d'euros pour 2014, a par ailleurs été revu à la baisse pour 2015, autour de 1,7 à 1,8 milliard d'euros.
-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com (ed/LB)
COMMUNIQUES FINANCIERS DE MICHELIN :
http://www.michelin.com/corporate/FR/finance
