Le fameux dicton boursier "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel" s'est vérifié une fois de plus vendredi dernier. A Paris, Michelin a reculé en effet de 2,05% à 69,93 euros, signant à cette occasion sa cinquième journée de baisse consécutive. Résultat, le titre du fabricant français de pneumatiques a terminé la séance sur une perte hebdomadaire de 5,4%. Les investisseurs ont décidé en ce début d'année de prendre une partie de leurs bénéfices après le solide parcours boursier enregistré par le groupe de Clermont-Ferrand en 2012.


Soutenu par sa résistance au marché européen, son exposition aux pays émergents et le succès de sa stratégie de montée en gamme, le titre a bondi de 55% l'an dernier, la quatrième meilleure performance annuelle du CAC 40.

Après un tel exploit, il n'est donc pas illogique que certains investisseurs aient voulu prendre une partie de leurs bénéfices. En publiant vendredi une étude consacrée au secteur automobile européen défavorable à Michelin, Goldman Sachs a renforcé cette tendance.

Le broker a dégradé sa recommandation sur le titre de Neutre à Vendre et réduit son objectif de cours de 78 à 60 euros. L'analyste a abaissé ses estimations de résultat opérationnel de 10% pour 2013 et de 6% pour 2014. Il n s'inquiète des incertitudes croissantes concernant l'industrie des pneumatiques, qui expérimente pour la première fois en dix ans une baisse de ses prix de vente.

Il s'attend ainsi à ce que le chiffre d'affaires de Michelin au premier semestre soit pénalisé par une baisse des volumes et des prix, qui ne sera que partiellement compensée par le repli des prix des matières premières.